Les épouses de deux détenus FL à Bkerké

Au premier jour de son retour de Dimane, le patriarche maronite Mgr Nasrallah Sfeir a reçu hier, à Bkerké, les épouses de Saoud Abou Chebl et Fadi Chamati «arrêtés pour avoir participé à l’accueil triomphal réservé au patriarche», selon Mme Chamati. Elle a ajouté, à sa sortie de Bkerké, qu’elle-même et Mme Abou Chebl avaient informé le patriarche Sfeir de «la poursuite des rafles», les dernières victimes en date étant leurs maris respectifs, tous deux cadres dans les rangs des Forces libanaises. Au Liban, a-t-elle poursuivi, «les droits de l’homme sont toujours violés et les gens sont arrêtés pour leurs idées. Nous sommes littéralement poussés à l’émigration». Mme Chamati a précisé que son époux obéissait régulièrement aux convocations qui lui étaient adressées par les services de renseignements, qui se contentaient généralement de lui réclamer certains éclaircissements. Le jour de son arrestation, il s’était rendu de son plein gré au centre du service de renseignements suite à une convocation téléphonique reçue à travers son téléphone portable. «Depuis, nous n’avons plus aucune nouvelle de lui, même par le biais de son avocat», a-t-elle assuré. Et de conclure : «Du siège patriarcal de Bkerké, dernier refuge de la liberté au Liban, nous appelons tous ceux qui sont encore soucieux de préserver l’identité nationale à rejeter tout comportement répressif et à faire pression sur ceux qui détiennent Saoud Abou Chebl, Fadi Chamati et leurs camarades, pour les amener à les libérer sans plus de retard».