Centre de recherches cliniques pour une prise en charge globale du malade

Fondé en septembre 1999, le Centre de parkinson et des troubles de mouvement de l’hôpital Notre-Dame des Secours, à Jbeil, a été conçu pour permettre une prise en charge globale du patient. «Nous ne cherchons pas à assurer uniquement un traitement médical pharmacologique au parkinsonien, mais tous les soins dont il a besoin, explique le Dr Paul Bejjani, neurologue et directeur du centre. Nous avons une équipe multidisciplinaire qui englobe un physiothérapeute, un orthophoniste, un neurologue, un neuro-radiologue et un neurochirurgien. Quand nous opérons un parkinsonien, nous avons recours à l’aide d’une équipe spécialisée dans la neuroradiologie pour reconstituer, grâce à l’imagerie (IRM), le cerveau du patient dans ses trois dimensions». L’équipe médicale du centre est capable de prendre entièrement en charge deux à trois malades par semaine. «Ces patients sont soit accueillis en hôpital de semaine soit en hôpital de jour. Ils suivent un programme de physiothérapie et d’orthophonie», indique le Dr Bejjani. «C’est quand nous aurons procédé à un ajustement complet de leur traitement pharmacologique, qu’ils doivent être hospitalisés plusieurs jours durant», poursuit-il. Et d’ajouter : «Tous les malades que nous consultons ne vont pas nécessairement avoir besoin d’une reprise en charge globale de leur traitement, certains d’entre eux sont déjà bien contrôlés». Le centre s’occupe également des patients qui souffrent de mouvements anormaux, tels que les tics et la dystonie, qui se caractérise par une contraction involontaire des muscles. En plus de son rôle dans la prise en charge thérapeutique des troubles du mouvement, le centre joue également un rôle capital d’interface entre la recherche fondamentale du laboratoire et celle clinique, nécessaire au suivi du malade. La recherche clinique englobe toutes ces pathologies. «Ce centre fait partie d’un vaste programme de neurosciences dont le but est de développer des techniques de pointe devenues accessibles , note le Dr Bejjani. En effet, au cours de ces dix années, plusieurs recherches ont été effectuées dont les résultats commencent à être ressentis. Il est important de pouvoir participer au progrès de la neuroscience dans ce domaine, durant les prochaines années». Le programme de neurosciences consiste également à créer des centres pour le sommeil, l’épilepsie, la douleur, ainsi qu’un centre pour traiter les urgences neurovasculaires, telles que l’hémiplégie. «Nous comptons lancer un projet chaque année, souligne le Dr Kamal Kallab, neurologue, qui conclut : «Il faut restituer au Liban son titre d’hôpital du Moyen-Orient, comme c’était le cas avant la guerre. Nous ne manquons pas de capital humain ni de volonté pour le faire».