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Actualités - CHRONOLOGIES

Beyrouth-Damas - La commission mixte a débuté ses travaux, et le ministre de l’Information a été reçu par Assad - Aridi : Déployer tous les efforts pour approfondir les relations libano-syriennes

«Les relations fraternelles entre le Liban et la Syrie sont un exemple à suivre pour l’ensemble des pays arabes, et nous déploierons tous les efforts pour approfondir et développer ces relations-là. Et pour que nous puissions profiter de l’ensemble des capacités des deux pays». En quelques mots, le ministre de l’Information Ghazi Aridi a brossé le tableau, au moment où débutaient, avant-hier samedi à Damas, les travaux de la commission mixte libano-syrienne sur l’information. Sous la double présidence du ministre de l’Information et de son homologue syrien Adnane Omrane, et en présence du secrétaire général du Conseil supérieur libano-syrien Nasri Khoury et des membres des deux délégations. Des travaux qui ont été suivis par une rencontre au palais des Mouhajerine entre le président syrien Bachar el-Assad et les deux ministres. À l’issue de laquelle un tête-à-tête de deux heures a eu lieu entre le chef de l’État syrien et Ghazi Aridi. Et selon l’agence syrienne Sana, les deux hommes ont soulevé «les relations entre les deux pays frères, ainsi que de nombreux sujets d’intérêt commun». «Fiers de la vision commune» Et durant la réunion de travail qui a eu lieu dans l’après-midi de samedi, Ghazi Aridi a rappelé le rôle «essentiel» joué aujourd’hui par l’information. «Voyez Israël, cet Israël puissance militaire et puissance stratégique, cet Israël invincible et qui maîtrisait les médias internationaux… Malgré tout cela, malgré tous les soutiens, Israël fait partie aujourd’hui des vaincus, parce que certains de nos médias arabes – et avec peu de moyens – ont pu jouer leur rôle, dévoiler des vérités, coincer Israël et montrer, grâce à des satellites, qu’il y a, réellement, un peuple que l’on tue et que l’on pousse à l’exil. Qu’il y a, réellement, terrorisme. Il est faux de dire que c’est l’histoire d’un peuple en Israël qui défend sa terre : c’est bien plutôt l’histoire d’un État qui occupe le sol d’un autre peuple et qui, par conséquent, lui impose sa politique terroriste», a-t-il expliqué. «Ainsi, avec peu de moyens, nous avons pu résister et triompher d’Israël – grâce à l’information. L’important donc est que nous ayons une vision claire. Et nous avons une vision claire, tant au Liban qu’en Syrie, et c’est une vision commune. Et le fait que cette vision soit commune nous rend fiers…». «Nous souhaitons, à partir de cette vision claire, généraliser nos idées, nos projets, nos ambitions, profiter de l’ensemble des capacités et des moyens dont disposent nos deux pays. Que ce soit au niveau des dirigeants, des gouvernements ou des institutions… Voilà pourquoi nous agissons en toute transparence, et nous disons, en toute fierté et en toute confiance : Oui à une coopération libano-syrienne. Une coopération qui s’inspire de la coopération politique et des relations privilégiées, à tous les niveaux, entre le Liban et la Syrie», a-t-il assuré. Sauf que Ghazi Aridi a mis, plus ou moins lisiblement, le bémol. «L’action commune libano-syrienne a donné des résultats positifs. Mais il faut d’abord que nous évaluons l’expérience, que nous en consolidions les éléments positifs, que nous soyons soucieux de combler les lacunes et conscients à la bonne marche de l’évaluation et de la révision. Ensuite, nous pourrons prétendre embrasser les plus larges horizons. On devrait d’ailleurs cesser de nous concentrer uniquement sur nous-mêmes, nous concentrer sur notre société : on devrait élargir notre cercle d’influence au niveau international», a-t-il préconisé. L’ordre du jour Concernant l’ordre du jour, Ghazi Aridi a mis l’accent sur la nécessité de «passer rapidement à une nouvelle étape de production commune, et ce à tous les niveaux, entre le Liban et la Syrie». Quant à son homologue syrien, il a indiqué qu’il «correspondait aux ambitions des deux pays de développer leurs relations», soulignant «la nécessité d’ajouter à cet ordre du jour deux clauses relatives à une coopération bilatérale par le biais d’une redynamisation du rôle des diasporas libanaise et syrienne, ainsi que des diasporas arabes. Les médias arabes, et en particulier syriens, progressent à grands pas, il faudrait qu’ils réagissent aux développements internationaux et aux grands défis que ces derniers portent en eux : l’ennemi sioniste et les forces qui le soutiennent», a-t-il donné en exemple. Rendant enfin hommage au rôle joué par le Conseil supérieur libano-syrien et les efforts qu’il fournit «pour consolider les accords signés entre les deux pays frères, de même que leur révision». Quant au secrétaire général du Conseil Nasri Khoury, il a loué à son tour les efforts fournis par les deux ministères de l’Information «et visant à développer et approfondir les relations fraternelles entre les deux pays». Un mot concernant les séances de travail : elles ont débuté par une réunion entre le directeur de Radio-Liban Fouad Hamdane, et son collègue de Télé-Liban Ibrahim Khoury, avec le directeur général de la radio et de la télévision syriennes Fayez Sayegh. Une autre réunion a regroupé le directeur de l’Agence nationale d’information libanaise avec son homologue syrien. Au centre des discussions : les projets communs, les moyens de profiter des expériences mutuelles, des stages, l’approfondissement des accords bilatéraux, etc. Enfin, notons que le ministre de l’Information a été reçu, avant-hier samedi dans la soirée, par le Premier ministre syrien Mohammed Miro. Les deux hommes ont évoqué, selon Sana, «les moyens de consolider les relations bilatérales sur les plans de la culture, de l’information et de la pédagogie».
«Les relations fraternelles entre le Liban et la Syrie sont un exemple à suivre pour l’ensemble des pays arabes, et nous déploierons tous les efforts pour approfondir et développer ces relations-là. Et pour que nous puissions profiter de l’ensemble des capacités des deux pays». En quelques mots, le ministre de l’Information Ghazi Aridi a brossé le tableau, au moment où...