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Actualités - CHRONOLOGIES

Vie politique - Pour Kornet Chehwane, le dialogue doit prendre en considération l’appel des évêques - Sfeir se fait l’écho de plaintes concernant les arrestations

Le patriarche maronite Nasrallah Sfeir a axé hier la partie politique de son homélie dominicale sur deux points essentiels : les arrestations et le sort des Libanais qui se sont réfugiés en Israël à la suite de la libération du Sud en mai 2000.«Nous regrettons de dire que nous continuons à recevoir, de temps à autre, des parents qui se plaignent de poursuites dont leurs enfants sont victimes sans motif sérieux. Ils nous demandent si le but est de pousser leurs enfants à l’émigration», a-t-il déclaré avant d’ajouter : «Hier encore, nous lisions dans une revue que les Libanais qui ont quitté le Sud pour Israël sont contraints de participer au châtiment de leurs frères palestiniens. Dans l’intérêt du Liban et de la cause palestinienne, n’aurait-il pas mieux valu que ces gens restent dans leur pays plutôt que de servir d’instruments entre les mains de ceux qui font souffrir leurs frères ? Nous ignorons s’il y a une réponse à cette question», a conclu le patriarche maronite. La veille, samedi, une délégation des Assises de Kornet Chehwane s’était rendue à Dimane. La délégation était formée des députés Farés Souaïd et Mansour Ghanem el-Bone, de MM. Samir Frangié et Antoine Khawaja. À l’issue de l’entretien avec le cardinal Sfeir, M. Souaïd a estimé que le deuxième appel de l’assemblée des évêques maronites ouvrait la voie à «un dialogue sérieux du moment qu’il en a défini le contenu». Il a ajouté : «Nous espérons que la prochaine étape sera celle du dialogue en profondeur entre la société, l’État et la classe politique, d’une part, et entre le Liban et la Syrie, d’autre part». M. Souaïd souhaite aussi que l’appel des prélats maronites soit pris en considération «avant qu’il ne soit trop tard (...). La phase actuelle est effectivement précaire et difficile. Le temps pour y remédier se compte désormais non plus en mois mais en semaines. Une occasion en or se présente pour tous les gens et pour l’État syrien d’établir un dialogue autour des questions fondamentales posées par l’assemblée des évêques le 20 septembre passé et réitérées le 5 septembre», a-t-il déclaré. Prié de commenter l’absence de réactions au deuxième appel des dignitaires maronites, M. Souaïd a ajouté : «Si l’on compare les réactions à l’appel du 20 septembre aux dernières réactions qui se sont révélées timides, on peut déduire que l’État a définitivement admis le principe du dialogue». «Mais, a-t-il souligné, il ne suffit pas d’accepter le principe. Encore faut-il que ce dialogue soit sérieux et donc entrepris sur les bases et les constantes énoncées par l’appel de l’assemblée des évêques». Côté pouvoir, les réactions au communiqué des prélats restaient encore timides samedi. En effet, il a fallu que des journalistes interrogent le ministre Mohammed Abdel-Hamid Beydoun à ce sujet pour que ce dernier en parle, lors d’une conférence de presse donnée à Tyr. Son commentaire était d’ailleurs laconique : «Cet appel n’a fait que traduire une prise de position. Mais celle-ci est tombée comme la foudre sur un climat d’apaisement», a-t-il dit.
Le patriarche maronite Nasrallah Sfeir a axé hier la partie politique de son homélie dominicale sur deux points essentiels : les arrestations et le sort des Libanais qui se sont réfugiés en Israël à la suite de la libération du Sud en mai 2000.«Nous regrettons de dire que nous continuons à recevoir, de temps à autre, des parents qui se plaignent de poursuites dont leurs...