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Actualités - CHRONOLOGIES

Onu - Le projet de résolution soumis par le représentant - palestinien est plus modéré que le texte présenté en mars - Premier débat public sur le P-O au Conseil - de sécurité en 5 mois

L’observateur palestinien aux Nations unies, Nasser al-Kidwa, a vivement dénoncé lundi l’inaction des Nations unies face à l’aggravation de la crise au Proche-Orient et a demandé l’adoption d’un projet de résolution pour faire cesser les violences, lors du premier débat public consacré à cette question par le Conseil de sécurité depuis cinq mois. «Le fait que le Conseil de sécurité n’ait entrepris aucune action (depuis le début de l’intifada le 28 septembre) est difficile à croire et impossible à justifier», a déclaré Nasser al-Kidwa, en appelant l’Onu à s’impliquer davantage. Le précédent débat public du Conseil sur le Proche-Orient remontait au 27 mars, lorsque les États-Unis avaient opposé leur veto à une résolution visant à envoyer des observateurs internationaux dans les territoires palestiniens. «Depuis, la situation a continué à se détériorer», a déclaré M. al-Kidwa, qui a fait état de 572 Palestiniens tués. L’ambassadeur américain à l’Onu, James Cunningham, qui a exercé le veto américain en mars, a indiqué que son gouvernement était opposé aux «tentatives de condamnation d’une partie seulement, par des résolutions partiales». C’est «précisément à cause de la gravité des événements sur le terrain que nous mettons en cause l’efficacité d’une quelconque action ici à New York», a-t-il déclaré. M. al-Kidwa a demandé au Conseil d’adopter un projet de résolution appelant à la «mise en place d’un mécanisme de surveillance pour aider les parties à appliquer les recommandations» du rapport Mitchell. Le rapport de l’ancien sénateur américain George Mitchell appelle notamment à un cessez-le-feu immédiat, à un gel des colonisations et à la prise de mesures par l’Autorité palestinienne pour lutter contre le terrorisme. Les attaques-suicide Le projet de résolution évoqué par l’observateur palestinien est parrainé par le groupe des pays non alignés, qui dispose de huit sièges sur 15 au sein du Conseil de sécurité. Neuf voix sont nécessaires pour l’adoption d’une résolution, à laquelle les cinq membres permanents du Conseil de sécurité peuvent en outre opposer leur veto. Bien que le texte soit plus modéré que la résolution présentée en mars, le représentant d’Israël s’est opposé à ce qu’il a appelé une «internationalisation» du conflit. «Comment les Palestiniens peuvent-ils demander une protection internationale alors qu’ils tuent des Israéliens par dizaines ?», a demandé l’ambassadeur israélien, Yehuda Lancry. Déplorant «la pratique odieuse des attentats-suicide», M. Lancry a déclaré que 36 Israéliens avaient été tués et 292 autres blessés dans plus de 1 300 attaques terroristes depuis la mi-juin. Selon le gouvernement israélien, 146 Israéliens ont été tués depuis le début des violences il y a 11 mois. Une force d’observation internationale serait «totalement inefficace pour empêcher les attaques-suicide», a affirmé M. Lancry. L’ambassadeur américain a ajouté que, selon lui, c’était à l’Autorité palestinienne de faire cesser «ces actes horribles qui ont tué et blessé des Israéliens sans discrimination et également pris des vies américaines». Il a ajouté qu’«Israël devait également éviter de prendre des initiatives qui enveniment la situation et devait prendre des mesures de nature à la fois économique et sécuritaire pour lever la pression sur les Palestiniens et transformer leur vie quotidienne». M. al-Kidwa a lui-même condamné les attentats-suicide. «Nous n’excusons pas de tels actes, et nous les avons condamnés de façon claire, comme nous condamnons toutes les attaques contre des civils», a-t-il dit. Mais ces attaques n’ont commencé qu’après la «répression sanglante» israélienne contre l’intifada, a-t-il ajouté.
L’observateur palestinien aux Nations unies, Nasser al-Kidwa, a vivement dénoncé lundi l’inaction des Nations unies face à l’aggravation de la crise au Proche-Orient et a demandé l’adoption d’un projet de résolution pour faire cesser les violences, lors du premier débat public consacré à cette question par le Conseil de sécurité depuis cinq mois. «Le fait que le...