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Actualités - CONFERENCES DE PRESSE

Communautés - Sfeir : Nos ancêtres ont résisté à l’oppression

Le patriarche maronite Mgr Nasrallah Sfeir a appelé les Libanais à «s’enraciner dans leur foi dans la patrie, qui souffre depuis longtemps et continue de souffrir, surtout durant ces derniers jours» et a rappelé l’«émigration accrue des jeunes, inquiets pour leur avenir». À l’occasion de la fête de l’Assomption, Mgr Sfeir a célébré hier la messe en l’église Notre-Dame de Kannoubine. «Nous sommes croyants et nous continuerons de croire, en dépit de l’émigration sans cesse accrue de nos jeunes, inquiets pour leur avenir. Les Libanais se demandent aujourd’hui ce que leur réserve l’avenir. Ces questions sont légitimes, mais si nous retournons à nos racines, à cette vallée sainte et aux religieux qui l’ont habitée 400 ans durant, nous verrons notre foi renforcée par leur exemple. Ils ont résisté à l’oppression et à la tyrannie et ont su préserver leur patrimoine», a dit le patriarche Sfeir dans son homélie. De retour à Dimane, Mgr Sfeir a reçu le ministre d’État au Développement administratif Fouad el-Saad qui a déclaré, à l’issue de la réunion, que «les incidents de la semaine dernière revêtent un caractère beaucoup plus politique que sécuritaire, vu l’envergure des mesures adoptées et qui n’auraient pas dû être exécutées sans l’avis du Conseil des ministres auquel la Constitution a confié le pouvoir exécutif. Ce qui s’est donc passé est une violation de la Constitution». «La manière dont se sont déroulées les arrestations est illégale et constitue une atteinte aux libertés publiques, garanties par la Constitution. Ce qui se passe actuellement me rappelle le film Z qui traitait du régime des colonels en Grèce, dans les années 60», a-t-il ajouté. Au niveau de l’amendement du code de procédure pénale, M. el-Saad a estimé qu’il s’agit d’une «atteinte au régime parlementaire. Ils ont forcé le Parlement à amender une loi dont l’encre n’avait même pas séché. C’est une journée noire pour la démocratie au Liban, et qui nous ramène des années en arrière». Le patriarche maronite a ensuite reçu l’ancien député Camille Ziadé, représentant le Rassemblement de Kornet Chehwane. À sa sortie de Dimane, M. Ziadé a déclaré qu’il s’était entretenu avec Mgr Sfeir de «la crise constitutionnelle que nous traversons». «Nous assistons à la chute de notre système démocratique parlementaire après la tragi-comédie qui s’est déroulée lundi au Parlement et après les incidents de la semaine dernière au cours desquels l’armée et la justice ont été mises à contribution à des fins essentiellement politiques. Nous refusons d’assister à la transformation de notre système démocratique parlementaire en un régime policier dirigé par les services de renseignements», a-t-il conclu. Mgr Sfeir a également rencontré le ministre de la Culture Ghassan Salamé, puis le député Farès Boueiz qui a déploré «la chute des libertés, du gouvernement et du Parlement à laquelle nous avons assisté au cours des quelques derniers jours». Il a également condamné l’amendement du code de procédure pénale «dans le dessein d’accorder une plus ample marge de manœuvre aux pratiques policières» et prévu une période difficile à venir.
Le patriarche maronite Mgr Nasrallah Sfeir a appelé les Libanais à «s’enraciner dans leur foi dans la patrie, qui souffre depuis longtemps et continue de souffrir, surtout durant ces derniers jours» et a rappelé l’«émigration accrue des jeunes, inquiets pour leur avenir». À l’occasion de la fête de l’Assomption, Mgr Sfeir a célébré hier la messe en l’église...