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Actualités - CHRONOLOGIES

Harb demande des comptes au gouvernement

Le député Boutros Harb a critiqué le comportement des agents des SR devant le Palais de justice, le qualifiant de «milicien». «Qu’a fait l’État de ces civils et de ces militaires qui se sont rués sur les citoyens avec une sauvagerie qui dépasse celle de l’Israélien ?», s’est-il demandé avant de poursuivre : «Nous ne pouvons pas nous taire face à ces incidents» qui, selon lui, auront des répercussions néfastes sur les investissements. «Les parents des détenus et des manifestants attendent de nous et du gouvernement une réponse quant à la responsabilité de ceux qui ont agressé les gens. Quel sort leur réservera-t-on ?», a dit M. Harb. Et de réclamer du gouvernement la publication d’un communiqué clarifiant toutes ces questions. En l’absence d’une réponse convaincante, le député de Batroun a estimé que «nous serons contraints de réclamer la tenue d’une séance de débat au Parlement pour discuter de la politique du gouvernement». De son côté, le député Farès Boueiz a affirmé que les incidents qui se sont déroulés «ne s’arrêteront pas là». Il a exhorté le Parlement à «former une commission pour enquêter sur ces incidents». Le député Misbah Ahdab s’est demandé pourquoi les arrestations à Tripoli n’ont pas été évoquées à l’instar de celles qui ont été opérées à Beyrouth. Ont également plaidé la cause des libertés dans le pays les députés Pierre Gemayel, Antoine Ghanem et Antoine Haddad. César Moawad, député du Nord, s’est demandé, lui ; «Pourquoi légifère-t-on, quand la loi n’est pas respectée et quand des ministres, voire le chef du gouvernement, reconnaissent leur incapacité à mettre fin aux abus ?». «Nous avons peur que la légifératione devienne un jeu d’échanges politiques qui affaiblit le prestige des institutions et touche la crédibilité du Parlement», a-t-il indiqué. «L’État n’a pas su parrainer la réconciliation de la montagne, au contraire il a montré, par ses agissements, qu’il pâtit de cet événement», a-t-il dit en dénonçant la violence devant le Palais de justice et les arrestations arbitraires. «L’armée, la justice et le pouvoir sont ainsi entrés en conflit avec une tranche de la population qui croit, elle, à la liberté et qui refuse la militarisation du régime», a-t-il indiqué. Georges Kassargi, député de la Békaa, a pour sa part appelé à «la libération de tous les détenus sans exception, car le complot n’existe que dans l’imagination de ceux qui l’ont inventé». «Il faudra demander des comptes aux assassins de la démocratie et de la liberté qui ont violé la Constitution et la loi, qui ont détruit l’économie, le tourisme, l’image (au Liban et à l’étranger) du pays», a-t-il dit. Il a invité le gouvernement à appliquer «l’article 65 de la Constitution et qui confie au Conseil des ministres la tâche du fonctionnement de tous les services de l’État, des administrations, et des établissements civiles et militaires de sécurité sans exception». M. Kassargi a mis en garde contre «un ogre sauvage qu’il faut affronter». «Pour que l’intérêt national supérieur prime, et pour que la liberté et la démocratie soient respectées, nous sommes prêts à revenir sur notre opposition au gouvernement», a-t-il proposé en demandant au chef du Parlement s’il est lui aussi prêt «à mener la bataille de la démocratie et de la liberté».
Le député Boutros Harb a critiqué le comportement des agents des SR devant le Palais de justice, le qualifiant de «milicien». «Qu’a fait l’État de ces civils et de ces militaires qui se sont rués sur les citoyens avec une sauvagerie qui dépasse celle de l’Israélien ?», s’est-il demandé avant de poursuivre : «Nous ne pouvons pas nous taire face à ces incidents»...