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Actualités - CHRONOLOGIES

EDL - L’État ne jouera plus qu’un rôle d’« arbitre équitable » - La production et la distribution du courant électrique - seront entièrement vendues au secteur privé

Ce n’est pas un projet de réorganisation, mais un projet de libéralisation de l’Électricité du Liban (EDL) que le Conseil supérieur pour la privatisation a mis au point hier, a précisé ministre de l’Énergie Mohammed Youssef Beydoun. Dans le monde entier, la tendance est à confier la production et la distribution de l’énergie électrique au secteur privé , qui l’exploite sous la supervision de l’État, auquel échoit un rôle «d’arbitre équitable» entre le producteur et le consommateur. «L’État a décidé de mettre fin à son monopole et d’ouvrir ce domaine au secteur privé, a ajouté Beydoun. Mais le Liban est dans une situation particulière et il est légitime de chercher à savoir si un aussi petit pays est en mesure de supporter plusieurs compagnies de production et de distribution de l’électricité». «Nous avons fait de notre mieux pour attirer les ivestisseurs, et pour ce faire, nous avons décidé de diviser l’EDL en deux compagnies distinctes, une compagnie productrice et distributrice, et une autre gérant le transport du courant. Cette dernière demeurera propriété de l’État et pourrait être éventuellement gérée par le secteur privé. L’autre société sera entièrement vendue et sera une compagnie mixte qui comprendra des actionnaires libanais et arabes, à charge pour un exploitant d’avoir la majorité. Un appel d’offres sera lancé à cette fin». Selon M. Beydoun, le projet doit encore être rédigé dans sa forme définitive et sera examiné en Conseil des ministres d’ici à deux semaines, en prévision de son approbation par le Parlement courant septembre. En réponse aux questions des journalistes, M. Beydoun a indiqué qu’EDF fait partie des compagnies qui pourraient être intéressées de participer à l’appel d’offfres. «Le Liban cherche à intéresser EDF, a-t-il indiqué. Cette compagnie gère 100 000 mégawatts. D’autres compagnies qui gèrent 50, 70 ou 80 mille mégawatts vont être contactées également». Sans vouloir fixer de date, M. Beydoun a déclaré que la privatisation de l’EDL se produira sans doute en 2002, qu’un consultant international BNP Paribas a été chargé de superviser l’affaire et qu’on lui a demandé de «faire vite». Accord avec les employés Sur un autre plan, M. Beydoun a annoncé hier qu’un accord a été conclu avec le syndicat des employés de l’EDL, qui s’étaient mis en grève en juillet pour réclamer le rétablissement d’un privilège qui leur avait été enlevé par l’article 75 du budget : disposer du courant électrique pour une somme dérisoire. Ce privilège ne sera pas rétabli, a indiqué M. Beydoun, tandis que le président de la CGTL Ghassan Ghosn précisait que les acquis des employés au niveau de l’indemnité de fin de service ont été préservés, mais pas les privilèges. Ainsi la contrevaleur de leur consommation moyenne d’électricité continuera d’être prise en compte dans le calcul des indemnités de fin de service des employés. Interrogé sur cet accord, M. Émile Geha, président du syndicat des employés de l’EDL, a refusé d’en préciser la teneur avant qu’elle ne soit communiquée et débattue en assemblée générale.
Ce n’est pas un projet de réorganisation, mais un projet de libéralisation de l’Électricité du Liban (EDL) que le Conseil supérieur pour la privatisation a mis au point hier, a précisé ministre de l’Énergie Mohammed Youssef Beydoun. Dans le monde entier, la tendance est à confier la production et la distribution de l’énergie électrique au secteur privé , qui...