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Actualités - CHRONOLOGIES

« Pas de crise avec l’Onu », - assure Hammoud

Le ministre des Affaires étrangères Mahmoud Hammoud avait souligné hier avant la réunion du Conseil de sécurité qu’il n’y aurait «aucune crise» dans les relations entre le Liban et les Nations unies quelle que soit la résolution qui serait adoptée pour la reconduction du mandat de la Force intérimaire de l’Onu (Finul). Se fondant sur le projet de texte examiné par le Conseil de sécurité, M. Hammoud a relevé dans une déclaration à la presse que la mission de la Finul ne sera pas modifiée au cours du prochain mandat de six mois, qui court jusqu’au 31 janvier 2002. Dans son article 9, le texte invite le secrétaire général des Nations unies, Kofi Annan, à émettre dans son prochain rapport sur la Finul, en janvier, des idées sur la transformation de la force de paix en un simple corps d’observateurs, ce que Beyrouth réprouve. Tentant de minimiser la portée de cet article, qui ouvre la voie à une modification de la nature de la mission des Casques bleus sans pour autant trancher définitivement dans un sens ou un autre, M. Hammoud a relevé que le Conseil ne fera que «demander au secrétaire général d’examiner, en concertation avec le gouvernement libanais et avec les États participant à la Finul, la possibilité d’une recomposition de cette force en un contingent d’observateurs». Le chef de la diplomatie a cependant admis que le Liban avait émis un certain nombre de «remarques» autour du projet de résolution, en particulier sur les points concernant la réduction des effectifs de la Finul et la modification de sa mission. «Il est dit, dans la teneur de la résolution, que le Conseil de sécurité attend encore de la Finul qu’elle parachève sa tâche le plus tôt possible», a noté le ministre. «Cela signifie que les Casques bleus présents au Liban-Sud n’ont pas encore accompli leur travail, sinon on ne leur demanderait pas de le faire. Si tel est le cas, pourquoi alors évoquer, même de manière progressive, une reconsidération de cette mission ou, plus spécifiquement, une transformation de la Finul en un corps d’observateurs», s’est-il interrogé. Par ailleurs, a poursuivi M. Hammoud, «toute force qui doit être déployée sur le territoire libanais, quelle que soit sa forme ou l’appellation qu’elle reçoit, devra au préalable être agréée par le gouvernement libanais». Enfin, évoquant la demande insistante d’envoi de l’armée libanaise au Liban-Sud, M. Hammoud a indiqué que la réponse de Beyrouth était «claire» : «Le Liban a déployé suffisamment de forces de sorte que la sécurité est bien réelle dans la région concernée», a-t-il souligné. «De plus, a-t-il dit, nous disposons de milliers de soldats libanais qui se trouvent répartis dans plusieurs casernes de la région». «Mais le plus important, c’est qu’à notre opinion, la situation est stable sur le terrain. Même le secrétaire général de l’Onu, dans son rapport, reconnaît que la situation est bonne sur le plan de la sécurité», a-t-il déclaré. M. Hammoud a précisé que des contacts au plus haut niveau avaient été entrepris par le Liban avec toutes les parties concernées au sein du Conseil de sécurité pour expliquer le point de vue libanais. À la question de savoir pourquoi à son avis les États-Unis et la France, suivis par M. Annan, ont montré une telle détermination à ne pas prendre en considération la position libanaise, M. Hammoud s’est retranché derrière des explications prudentes : «Nous avons soumis les observations que nous devions faire. Pour sa part, le Conseil de sécurité est une instance responsable de la sécurité dans toutes les parties du monde et peut, en conséquence, ne pas toujours tenir compte de telle ou telle remarque. Il peut décider ce qu’il veut. Quant à nous, nous devons continuer à réaffirmer notre position à l’égard de tout projet de résolution. C’est notre droit en tant qu’État membre des Nations unies. Notre but n’est pas de faire des procès d’intention mais de faire savoir notre point de vue». En réponse à une question, le ministre s’est refusé à préciser si le projet de résolution avait été présenté par la France. «Le projet est soumis aux membres du Conseil, sans que l’origine ne soit déterminée», a-t-il dit.
Le ministre des Affaires étrangères Mahmoud Hammoud avait souligné hier avant la réunion du Conseil de sécurité qu’il n’y aurait «aucune crise» dans les relations entre le Liban et les Nations unies quelle que soit la résolution qui serait adoptée pour la reconduction du mandat de la Force intérimaire de l’Onu (Finul). Se fondant sur le projet de texte examiné par le...