Prochaine réunion à Paris - entre Hazim et Saliba

Le quarante-cinquième congrès orthodoxe pour l’Amérique du Nord et le Canada, qui s’est tenu, pendant quatre jours, à Los Angeles (Californie, USA) sous la présidence du métropolite Philippe Saliba, a clôturé hier ses travaux. Les participants au congrès sont parvenus à un accord qui débouchera sur une réunion entre le patriarche grec-orthodoxe d’Antioche et du Moyen-Orient, Ignace IV Hazim, et Mgr Philippe Saliba, à Paris, dans les prochaines semaines. Cette réunion a été rendue possible grâce aux efforts déployés par le vice-président du Conseil, Issam Farès. Des rumeurs circulant avant l’organisation du congrès et faisant état de la volonté de l’Église d’Amérique du Nord et du Canada de proclamer son indépendance par rapport à l’Église du Moyen-Orient avaient été à l’origine d’une crise au sein de la communauté grecque-orthodoxe. Mgr Saliba a fait valoir, en réponse à ces rumeurs, que «l’Église d’Amérique du Nord et du Canada se conforme à l’Église-mère et se soumet au patriarche d’Antioche». Certaines sources informées précisent que M. Farès, invité principal du congrès, a été à l’origine de la réunion de Paris. Le numéro deux du gouvernement avait, en effet, entrepris de nombreux contacts et organisé des réunions entre les différents pôles de la communauté grecque-orthodoxe. L’ancien ministre des Affaires étrangères et président de l’Université de Balamand, Élie Salem, a également joué un rôle important dans le rapprochement entre les deux prélats. D’autre part, M. Béchara Merhej, député de Beyrouth, a indiqué que «la relation qui existe entre l’Église d’Amérique du Nord et celle d’Antioche est très étroite». Il s’est félicité du développement et de la réussite des réalisations de l’Église d’Amérique du Nord, rappelant que les responsables de cette Église ont à plusieurs reprises affirmé leur rattachement à l’Église-mère. Pour sa part, M. Atef Majdalani, député de Beyrouth, a rendu hommage aux efforts déployés par M. Issam Farès pour le renforcement de l’unité de l’Église orthodoxe et pour la consolidation de la coexistence et de l’unité nationale.