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Actualités - CHRONOLOGIES

Liban-France - Deux heures d’entretiens en tête-à-tête à l’Élysée entre le Premier ministre et le président Chirac - Hariri : Les donateurs se réuniront avant la fin de l’année

Une réunion internationale de soutien à l’économie se tiendra «avant la fin» 2001, après la publication d’un rapport attendu du Fonds monétaire international (FMI), a indiqué hier à Paris le Premier ministre Rafic Hariri. «Nous sommes convenus qu’une telle réunion (baptisée Paris II) se tiendra avant la fin de cette année, seulement après la publication du rapport du FMI prévue en octobre», a-t-il déclaré aux journalistes à l’issue d’un entretien de plus de deux heures en tête à tête à l’Élysée avec le président français Jacques Chirac. Rappelons que le Liban avait obtenu lors d’une première réunion internationale, tenue en février dernier à Paris sous l’égide du locataire de l’Élysée, une aide de 500 millions d’euros de la Banque mondiale, de la Commission européenne et de la Banque européenne d’investissements (BEI), pour soutenir sa politique financière et son programme de privatisations. Et dans un rapport préliminaire publié samedi, le FMI a préconisé une politique d’«austérité extrême», à l’heure où le Liban traverse une grave crise économique et financière. Tout en écartant une dévaluation de la livre, le rapport du FMI estime que «le déficit budgétaire pour 2001 atteindra 22,8 % du PIB et qu’il est prévu que la dette publique brute passe de 153 % (25 milliards de dollars) du PIB fin 2000 à 176 % du PIB fin 2001». Tout cela, sachant que le gouvernement est engagé depuis plusieurs mois dans une entreprise pour le moins ardue, visant à mettre en œuvre un plan d’ajustement des finances publiques, à la demande notamment des institutions internationales, dont la Banque mondiale. Et dans une interview à nos confrères d’al-Hayat, à la veille de sa visite à Paris, Rafic Hariri a mis en garde les détracteurs des réformes de son gouvernement, qui agissent, selon lui, «contre l’intérêt du pays». Et concernant l’accord d’association dans le cadre du partenariat libano-européen, le Premier ministre a indiqué, répondant aux journalistes présents sur le perron de l’Élysée, que «cet accord comportait toujours quelques lacunes et quelques points d’interrogation. Notamment au niveau des échanges agricoles et de la vente de la production agricole libanaise sur les marchés européens». Quant au sommet de la francophonie, qui se tiendra fin octobre à Beyrouth, il a déclaré en avoir parlé en général avec le président français et que «les choses allaient dans le bon sens». En revanche, le maître de Koraytem a indiqué n’avoir pas évoqué avec ce dernier la question des investissements à la lumière de la résiliation des contrats de Cellis et de LibanCell. D’autre part, le Premier ministre a indiqué avoir passé en revue avec Jacques Chirac les résultats de la réunion du sommet du G8 concernant le Proche-Orient. Les chefs d’État et de gouvernement des sept pays les plus industrialisés plus la Russie, réunis à Gênes, ont avalisé le principe de l’envoi d’observateurs impartiaux au Proche-Orient pour superviser la mise en œuvre du plan Mitchell visant à une relance progressive des négociations israélo-palestiniennes. «Nous avons examiné les dangers dans la région, à la lumière de l’escalade dans les territoires, ainsi que la question de l’envoi d’observateurs. Les observateurs se rendront dans la région pour s’interposer entre Israéliens et Palestiniens lorsque tout le monde tombera d’accord», a-t-il dit. Et rappelant que les Palestiniens – même s’ils ont refusé l’envoi d’observateurs exclusivement américains – coopèrent avec Washington, il a estimé que c’est Tel-Aviv qui ne veut pas entendre parler d’une quelconque solution. «Israël veut appliquer ses propres solutions», a-t-il souligné. Enfin, à la question de savoir si la région allait connaître la guerre, Rafic Hariri a répondu qu’il avait déjà, «à cent reprises», écarté l’éventualité d’une guerre régionale. «Ce qui n’empêche pas les Israéliens de compliquer grandement la situation – du moins en ce qui concerne les Palestiniens. Ce qui augmente considérablement les problèmes», a-t-il conclu.
Une réunion internationale de soutien à l’économie se tiendra «avant la fin» 2001, après la publication d’un rapport attendu du Fonds monétaire international (FMI), a indiqué hier à Paris le Premier ministre Rafic Hariri. «Nous sommes convenus qu’une telle réunion (baptisée Paris II) se tiendra avant la fin de cette année, seulement après la publication du rapport...