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Actualités - CHRONOLOGIES

Observateurs internationaux : Israël pourrait accepter - un plus grand rôle de la CIA

Israël a réitéré vendredi son opposition à l’envoi d’observateurs internationaux, mais n’a pas écarté une plus grande implication de la CIA américaine dans un mécanisme de surveillance. «Nous sommes contre toute présence d’observateurs, mais si la chose nous était imposée, la présence d’observateurs américains serait acceptable», a déclaré le ministre israélien de la Défense Binyamin Ben Eliezer à la radio publique. Le ministre travailliste apparaissait en porte-à-faux par rapport à la majorité de droite du gouvernement du Premier ministre Ariel Sharon. Mais dans une mise au point diffusée après son interview à la radio, M. Ben Eliezer a précisé que «dans une situation extrême j’accepterais l’envoi de membres de la CIA», les services de renseignements américains, et qu’il s’opposerait même dans ce cas à la «présence d’une autre force internationale». La présidence du Conseil a insisté vendredi sur le refus d’Israël d’un déploiement d’observateurs dans les territoires palestiniens, estimant qu’«il n’y a pas de danger qu’Israël soit forcé à l’accepter puisque aussi bien les ministres du G8 que le rapport Mitchell exigent l’accord des deux parties». Les Palestiniens réclament depuis longtemps l’envoi d’observateurs internationaux pour «protéger le peuple palestinien». Un conseiller de M. Sharon, Dore Gold, a rappelé qu’il «existe déjà un mécanisme de supervision avec la CIA», dans le cadre des accords de Wye Plantation. «Nous ne voyons aucune raison pour l’élargir», a-t-il déclaré, soutenant que les observateurs ne servaient à rien. M. Sharon, en rejetant jeudi la proposition du G8, a affirmé que l’envoi d’observateurs s’inscrivait dans un plan palestinien visant à internationaliser le conflit. Le ministre sans portefeuille Danny Naveh, du parti Likoud de M. Sharon, est revenu à la charge. «Nous avons été toujours contre la présence d’observateurs car ils ne pourront rien faire pour empêcher les violences et pourraient même entraver notre lutte contre le terrorisme», a-t-il dit dans une interview radiodiffusée. Dans un document adopté en vue du sommet du G8 ouvert vendredi à Gênes (Italie), les chefs de la diplomatie des huit pays les plus industrialisés sont parvenus jeudi à une position commune, proposant prudemment, mais pour la première fois unanimement, l’envoi d’observateurs impartiaux au Proche-Orient. «Nous croyons que dans ces circonstances, un mécanisme de surveillance par une tierce partie, accepté par les deux parties, servira leurs intérêts pour une mise en œuvre du plan Mitchell» sur la fin des violences, ont-ils affirmé. Les accords de Wye Plantation entre Israël et les Palestiniens, signés en octobre 1998, prévoient que la CIA sera chargée du contrôle de l’application des mesures de sécurité. En juin dernier, Israéliens et Palestiniens ont accepté un cessez-le-feu suivant un plan élaboré par le chef de la CIA George Tenet, mais qui est resté largement fictif. Par ailleurs, 120 observateurs internationaux sont déployés depuis 1997 à Hébron, en Cisjordanie, après qu’Israël eut redéployé ses soldats des 4/5es de la ville. Ces observateurs de la Présence internationale temporaire à Hébron (TIPH) sont chargés principalement de prévenir toute atteinte aux habitants palestiniens et leur mandat est régulièrement prolongé. Toutefois, des responsables israéliens les ont accusés de freiner l’action de l’armée par leur seule présence. Les Palestiniens se sont plaints en revanche que ces observateurs ne pouvaient rien faire pour stopper les violences des colons ou de l’armée, n’ayant aucun mandat pour intervenir.
Israël a réitéré vendredi son opposition à l’envoi d’observateurs internationaux, mais n’a pas écarté une plus grande implication de la CIA américaine dans un mécanisme de surveillance. «Nous sommes contre toute présence d’observateurs, mais si la chose nous était imposée, la présence d’observateurs américains serait acceptable», a déclaré le ministre...