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Actualités - COMMUNICATIONS ET DECLARATIONS

Vie politique - Le leader druze réaffirme l’indispensable coordination entre les trois présidents - Joumblatt : « Il y aura d’autres rencontres » avec le Hezbollah

Tout les sépare. Du moins politiquement. Tout les oppose : la manière de récupérer les fermes de Chebaa, la façon de gérer la crise libanaise, la vision de l’État, etc. Et les clashes entre le PSP et le Hezbollah ont défrayé, plus ou moins régulièrement, la chronique – le dernier en date ayant eu lieu il y a quelques semaines place de l’Étoile. Et puis Walid Joumblatt et Hassan Nasrallah ne s’étaient pas vus depuis des lustres. Ils se sont retrouvés hier au siège du secrétariat général du parti intégriste, à Haret Hreik. Et pendant près de 90 minutes. Une réunion, rappelons-le, qui a été dûment préparée par des entretiens préalables – notamment celui entre le ministre de l’Information Ghazi Aridi et les responsables du Hezbollah. Quoi qu’il en soit, le chef du PSP a abordé, à l’issue de l’entretien, deux thèmes : l’un portant sur la réunion en tant que telle, et à la relation PSP-Hezbollah, tandis que l’autre reprenait le leitmotiv actuel du leader druze : l’entente entre les trois présidents. «Après une période de rupture due à des circonstances politiques bien déterminées, le long entretien que nous avons eu était nécessaire. Et puis, il n’y a pas de doute : “loin des yeux loin du cœur”, comme ils disent... Sayyed Nasrallah m’a expliqué en détail certains points bien précis, et qu’il m’est impossible de dévoiler à la presse. Il s’agit de dossiers particulièrement sensibles. Et en ce qui concerne le dossier politique local, nous sommes convenus de garder, toujours, le contact. Tout en sachant qu’il est vrai que nos points de vue peuvent différer de ceux que défendent nos frères du Hezbollah – notamment en ce qui concerne les dossiers liés au développement. Il n’en reste pas moins que l’important, c’est qu’il y ait dialogue. Le dialogue est important. Et il y a eu dialogue», a assuré le leader druze. Interrogé par les journalistes sur l’atmosphère de la rencontre, Walid Joumblatt l’a qualifiée de «très positive. Il y aura une suite au dialogue, d’autres rencontres», a-t-il affirmé. Concernant le dossier des fermes de Chebaa, il a répondu que «tous les sujets avaient été évoqués. Quant aux fermes de Chebaa, nous le disons clairement : elles sont libanaises. Et il faut délimiter clairement les frontières entre le Liban et la Syrie pour pouvoir confirmer la libanité de ces fermes. Quant aux manières de les récupérer, j’ai déjà dit plusieurs fois que l’option militaire était possible, tout comme l’option diplomatique. La décision revient aux responsables libanais». Enfin, à la question de savoir s’il existait une ouverture entre ces responsables libanais et lui-même, Walid Joumblatt a rappelé que le point le plus important à ses yeux était la réalité «d’une coordination entre les trois présidences. Parce que c’est de cette coordination que découlera la stabilité et la tranquillité nécessaires au traitement de la déliquescence économico-administrative». «Les trois présidents pourraient aboutir à une sérieuse réforme administrative – et cela ne veut pas dire le retour à la troïka. C’est une réforme indispensable dans le secteur de l’électricité mais également – et surtout, et ça tout le monde l’oublie – dans le secteur de l’eau. La menace de sécheresse existe bel et bien», a-t-il prévenu.
Tout les sépare. Du moins politiquement. Tout les oppose : la manière de récupérer les fermes de Chebaa, la façon de gérer la crise libanaise, la vision de l’État, etc. Et les clashes entre le PSP et le Hezbollah ont défrayé, plus ou moins régulièrement, la chronique – le dernier en date ayant eu lieu il y a quelques semaines place de l’Étoile. Et puis Walid Joumblatt...