Patrimoine - Cri d’alarme de Dib Nehmé : - Le palais de Beiteddine est à l’abandon

M. Georges Dib Nehmé, député du Chouf, a publié hier un communiqué dans lequel il lance un cri d’alarme au sujet de la situation du palais de Beiteddine, soulignant que ce site historique est totalement négligé par les autorités responsables. Soulignant, à titre d’exemple, que le mobilier manque d’entretien et que les boiseries des plafonds pourrissent et s’effritent, M. Dib Nehmé appelle les ministres de la Culture, Ghassan Salamé, et du Tourisme, Karam Karam, à prendre les mesures qui s’imposent afin de sauver «ce patrimoine national unique en son genre». Nous reproduisons ci-dessous le texte du communiqué du député du Chouf : «Depuis sa prise en charge par les autorités publiques, l’état des lieux du palais de Beiteddine ne cesse de se détériorer. Alors que des aides internationales affluent de l’étranger pour les sites archéologiques de Byblos et de Baalbeck, ce fleuron du patrimoine national libanais est oublié. «Par le passé, une trentaine de gardiens, guides, jardiniers et techniciens divers entretenaient quotidiennement la résidence de Béchir le Grand. Aujourd’hui, mis à part le conservateur du palais, le personnel se limite à une seule et unique personne : un gardien qui fait aussi fonction de guide. «Les conséquences sont des plus alarmantes. L’humidité a gagné l’ensemble des salles, les boiseries des plafonds et des murs pourrissent et s’effritent. Le mobilier manque d’entretien et son tissu en velour brodé de fils d’or et d’argent est taché quand il n’est pas déchiré ou coupé au canif pour être volé. Les jalousies et armoires sont rongées par les termites. L’éclairage des vitrines laisse à désirer et les objets exposés sont couverts de poussière. Les murs des hammams sont gribouillés par des vandales. les fresques des dômes et coupoles disparaissent sous l’effet de l’humidité. Les vêtements d’époque du musée tombent en lambeaux... «Le palais est dans un état qui laisse à désirer, pour ne pas dire lamentable et nécessite de toute urgence des réparations, un programme d’entretien et des équipes bien plus qualifiées que la société chargée du nettoyage. «La saison touristique a déjà commencé. Qu’allons-nous montrer aux visiteurs si ce n’est le laisser-aller et la désolation des lieux ? J’invite tous les intéressés, et en premier lieu, messieurs les ministres de la Culture et du Tourisme, à venir constater les faits, et j’espère qu’une décision sérieuse et rapide sera prise pour sauver ce patrimoine national unique en son genre au Liban».