Un savoir-faire au service - de la communauté

Le concept des villages SOS a été créé il y a 52 ans, par Hermann Gmeiner. Animé par le désir de s’occuper d’enfants orphelins, ce fermier autrichien, lui-même orphelin de mère, a basé son concept sur quatre principes immuables. Donner aux orphelins une mère de substitution, une famille mixte formée de frères et de sœurs, ainsi qu’une maison, dans le cadre d’un village où le directeur peut jouer le rôle de père. «Nous sommes implantés dans 131 pays à travers le monde», affirme Lucien Roca, directeur régional pour le Moyen-Orient des villages SOS, dont le rôle est de veiller à l’application correcte des standards et principes de l’organisation. «Nous appliquons nos principes en fonction des particularités de chaque pays, mais ne faisons aucune concession relative à nos principes de base. C’est la raison pour laquelle nous ne nous implantons pas là où ces principes sont refusés». Et d’ajouter que si les villages SOS du Liban fonctionnent suivant les mêmes modalités que ceux de la région, ils obtiennent le meilleur taux d’intégration des jeunes dans la société. Une intégration facilitée par le niveau d’éducation des enfants qui leur permet d’affronter les problèmes de la société de l’après-guerre, mais aussi de l’atmosphère d’amour et de sécurité dans laquelle ils évoluent. Désireuse d’étendre son savoir-faire aux enfants de la communauté, l’association des villages d’enfants a parallèlement créé «SOS entraide» qui consiste en un programme de soutien aux veuves et à leurs enfants. En effet, elle aide les veuves mères de famille à trouver un emploi, et les soutient dans l’éducation de leurs enfants. «Car notre but primordial est que les mères gardent leurs enfants et conservent leur noyau familial», insiste M. Roca.