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Actualités - OPINIONS

La balance, c’est le symbole de la justice. Une balance, c’est un délateur. Entre les deux, mon cœur oscille. À l’heure étrange où le monde du droit vacille. Sous les coups de boutoir portés au bon sens, comme aux conventions, les plus élémentaires. Passe encore qu’un gouvernement peu chevaleresque, pour ne pas dire sans honneur, joue les donneurs. Et livre Milosevic moyennant un gros tas de sous. Après tout l’homme n’est sans doute pas né de la dernière pluie d’or et de sang. Mais qu’un petit État, drapeau sang et or endeuillé, veuille se mêler de juger l’univers entier, c’est un peu fort de café… liégeois. Se payer «la tête des autres», c’est ainsi que, dans une pièce mordante, Marcel Aymé fustigeait cette rage de prosécution fortuite. Qui peut tourner à la persécution gratuite. Allons, la Belgique nous est éminemment sympathique. Côté Roberval, elle connaît le même fléau de divisions ethno-internes que nous. Mais imaginons un moment que, forts du précédent qu’elle leur offre, les îles Comores, le Zimbabwe, le Tadjikistan ou l’Irak, pourquoi pas, décident de s’ériger en donneurs internationaux de leçons judiciaires. Ce ne serait plus du tout si bénin que cela. Et croyez-moi le chaos Babel serait vite là. Pour autant de sabras qu’il y eut de Chatilas.
La balance, c’est le symbole de la justice. Une balance, c’est un délateur. Entre les deux, mon cœur oscille. À l’heure étrange où le monde du droit vacille. Sous les coups de boutoir portés au bon sens, comme aux conventions, les plus élémentaires. Passe encore qu’un gouvernement peu chevaleresque, pour ne pas dire sans honneur, joue les donneurs. Et livre Milosevic...