Rechercher
Rechercher

Actualités - CHRONOLOGIES

Téléphonie mobile - Polémique entre Hoss et la société Cell-C dirigée par le fils de Hariri

La récente décision du gouvernement de résilier les contrats conclus avec les deux sociétés de téléphonie mobile Cellis et LibanCell ainsi que la décision de lancer un nouvel appel d’offres international pour reprendre en mains le réseau cellulaire au Liban ont donné lieu hier à une polémique à peine larvée entre l’ancien Premier ministre Sélim Hoss et le fils du chef du gouvernement Rafic Hariri, M. Saadeddine Hariri, directeur général de la société Saudi Oger et de la société de téléphonie mobile Cell-C. Dans une déclaration à la presse, hier, M. Hoss a révélé ainsi que le Premier ministre possède une compagnie de téléphonie mobile, Cell-C, dirigée par son fils. Cette compagnie a récemment obtenu un contrat d’exploitation du réseau cellulaire en Afrique du Sud. M. Hoss a mis en garde contre une éventuelle volonté de cette société de présenter une offre pour le réseau libanais lorsque les licences seront mises en vente. Il a précisé qu’il s’agirait là d’une opération illégale, passible de poursuites. En soirée, M. Saadeddine Hariri, en sa qualité de directeur général de Saudi Oger et de Cell-C, a publié un communiqué soulignant que sa société de téléphonie mobile, «ou toute autre société appartenant totalement ou partiellement à M. Rafic Hariri», n’a nullement l’intention de participer à l’appel d’offres pour la reprise en mains du réseau cellulaire au Liban. En relançant l’affaire des contrats conclus avec Cellis et LibanCell, M. Hoss a voulu, comme il l’a indiqué hier dans sa déclaration, se défendre et défendre son gouvernement contre les accusations portées par M. Hariri au cours de son discours de mardi soir au Parlement. M. Hariri avait accusé le précédent cabinet (présidé par M. Hoss) d’avoir médiatisé l’affaire des téléphones mobiles, provoquant un grand tapage sans le moindre bénéfice pour l’État, dont la crédibilité a été ainsi égratignée. «Prétendre que l’État n’a rien obtenu de ce tapage est faux, a déclaré l’ancien Premier ministre. Nous avons pu déterminer le manque à gagner pour l’État et nous avons réclamé aux deux sociétés un total de 600 millions de dollars, l’affaire étant encore en suspens. Nous craignons d’ailleurs que la décision prise par le gouvernement de M. Hariri n’aboutisse à exonérer les deux sociétés du versement de cette somme». M. Hoss a, d’autre part, précisé que contrairement à ce qu’avait déclaré M. Hariri, ce n’est pas son gouvernement qui a eu recours à l’arbitrage international pour la somme de 600 millions de dollars, mais bien les deux sociétés en raison d’une clause du contrat qui avait été établi par l’un des gouvernements Hariri en 1994. M. Hoss a enfin insisté sur la nécessité de rester vigilant dans la détermination des indemnités à verser par l’État aux deux sociétés, d’autant que certains actionnaires sont très proches de M. Hariri. En soirée, M. Saadeddine Hariri, en réponse à M. Hoss, a affirmé qu’aucune des sociétés détenues, «totalement, partiellement, directement ou indirectement, par M. Rafic Hariri, n’a eu l’intention ou ne tentera jamais d’avoir une participation dans le fonctionnement du réseau cellulaire au Liban». Après avoir déploré que M. Hoss ait insinué que le Premier ministre cherche à exploiter sa position officielle actuelle pour profiter du marché de téléphone mobile, le directeur général de Cell-C affirme avoir été «surpris» par le fait que M. Hoss «ait choisi d’effectuer un come-back dans la politique par un canal aussi étroit».
La récente décision du gouvernement de résilier les contrats conclus avec les deux sociétés de téléphonie mobile Cellis et LibanCell ainsi que la décision de lancer un nouvel appel d’offres international pour reprendre en mains le réseau cellulaire au Liban ont donné lieu hier à une polémique à peine larvée entre l’ancien Premier ministre Sélim Hoss et le fils du...