États-Unis - La reprise de l’économie US risque - de tarder, estime la BRI

Pour la Banque des règlements internationaux, il n’est pas sûr du tout que les États-Unis, le principal moteur de la croissance mondiale, parviennent rapidement à redresser leur économie. Cela dépendra notamment de l’entrée, ou non, des États-Unis dans une nouvelle phase de forte croissance favorisée par les progrès technologiques. Mais, même dans ce cas, une augmentation de la productivité de la main-d’œuvre risque de se traduire par une baisse du nombre des emplois si la demande ralentit. Au cours de l’assemblée générale annuelle de la BRI lundi, son président, Urban Backstrom, a observé devant un auditoire de gouverneurs de banques centrales qu’alors que l’on s’interroge sur les perspectives économiques américaines, des risques planent sur l’économie mondiale dans son ensemble, même si le scénario du risque maximum semble pouvoir être écarté. «La voie menant à la croissance durable que nous espérons est une voie étroite», peut-on lire dans le texte de son allocution. Alors que la forte reprise du dollar annoncée l’an dernier par la BRI ne s’est toujours pas concrétisée, Backstrom observe que, pour remédier aux «déséquilibres réels et financiers apparus pendant une longue phase d’expansion, il faudra peut-être, au moins dans le cas des États-Unis, une dépréciation de fait du dollar». En ouverture de son rapport annuel 2000 présenté alors que les gouverneurs de banque centrale du monde entier sont réunis à son siège de Bâle, la BRI constate que «le développement le plus significatif de la période sous revue a été le fort ralentissement de l’économie américaine amorcé au second semestre de l’an dernier». Sans dire qu’une récession se dessine aux États-Unis, elle se contente de dire que les diverses possibilités envisageables vont d’un «atterrissage en douceur» à quelque chose de plus sévère.