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Actualités - OPINIONS

Deux radios nationales : qu’en pense le public ?

58 % des Libanais ignorent que l’État possède deux radios portant le nom de «Radio Liban» . L’une est arabophone et l’autre francophone. Cette dernière partage ses programmes et horaires avec RFI (Radio France Internationale). Chacune de ces stations est diffuse sur une fréquence différente. La première sur 98.3 FM et la deuxième sur 96.2 FM. Les deux chaînes logent toutefois dans le même bâtiment : l’immeuble du ministère de l’Information. Que pensent les Libanais du fait qu’il existe deux radios publiques ? Est-ce une bonne idée ? Une enquête a été effectuée auprès de Libanais et d’étrangers résidant au Liban, 60 personnes en tout, pour connaître leur opinion à ce sujet. 12 % des personnes interrogées sont contre la double propriété radiophonique de l’État. Elles estiment qu’une seule station devrait être à la fois nationale et bilingue. «Pourquoi le Liban doit-il avoir deux stations nationales qui diffusent en deux langues différentes et qui portent le même nom ?», se demandent les personnes interrogées. Elles proposent «l’unification des deux stations». Mais 88 % estiment l’idée bonne. Ce bilinguisme permettrait, d’après eux, une plus grande variété musicale et culturelle et donnerait le droit aux touristes et aux étrangers résidant au Liban d’avoir accès à l’information. Ces personnes affirment que «le pays est multilingue et qu’il doit y avoir même une radio nationale anglophone». Peu savent que l’État possède deux radios. Deux radios qui accusent plusieurs manques : manque d’aménagement, de capital, de recherche, d’employés qualifiés… Et le gouvernement libanais semble prêter très peu d’attention à ses stations radiophoniques. Les équipements de la radio nationale arabophone devraient être remplacés, les salariés mieux rémunérés (un employé qui y travaille depuis 15 ans ne perçoit que 300 000 LL par mois), et le personnel qualifié et expérimenté. Dans cette station âgée de 50 ans, le matériel utilisé n’a presque jamais été changé. «Radio Liban», chaîne francophone, devrait régler des problèmes relatifs aux émetteurs et aux pannes régulières d’électricité. Michèle de Freige, directrice des programmes de la station francophone, indique qu’un «projet qui permettra d’atteindre le plus grand nombre d’auditeurs possible est en cours d’étude». «Grâce à ce projet, la chaîne deviendra une véritable radio nationale, reçue partout au Liban et non seulement, comme c’est le cas actuellement, dans Beyrouth et ses environs», ajoute-t-elle. «Moins de nostalgie et plus de nouveauté», voilà la phrase que la plupart des sondés répétaient quand ils commentaient les stations de radio francophones au Liban. «Les chansons françaises ne se limitent pas à Brel, Dalida ou Aznavour», disaient-ils. Dans un pays dit démocratique, l’État a le devoir d’informer. À travers ses deux chaînes radiophoniques arabophone et francophone, le pouvoir libanais devrait réussir à accomplir la mission. Il ne lui reste plus donc qu’à mieux s’occuper de Radio Liban. Les auditeurs seront satisfaits, et la démocratie, elle, mieux préservée.
58 % des Libanais ignorent que l’État possède deux radios portant le nom de «Radio Liban» . L’une est arabophone et l’autre francophone. Cette dernière partage ses programmes et horaires avec RFI (Radio France Internationale). Chacune de ces stations est diffuse sur une fréquence différente. La première sur 98.3 FM et la deuxième sur 96.2 FM. Les deux chaînes logent...