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Actualités - CHRONOLOGIES

Palais Bustros - Le ministre des AE insiste - sur « l’importance » de la visite de Lahoud à Paris - Hammoud : Israël redoute une riposte - de la Résistance ou de la Syrie

Le ministre des Affaires étrangères Mahmoud Hammoud a écarté hier la possibilité d’une frappe militaire israélienne contre le Liban. Et il en a donné lui-même la raison : «L’État hébreu sait bien qu’il est à la portée d’une réaction de la Résistance ou de la Syrie. Tout comme il est conscient des conséquences d’un tel acte au niveau de l’opinion publique internationale. Et les menaces qu’il profère contre le Liban et la Syrie reflètent sa peur, notamment à la veille du premier anniversaire de la libération», a déclaré le locataire du palais Bustros. «Israël n’est pas près d’oublier la défaite de son armée, non pas à l’issue d’une guerre face à un État, mais sous les coups de la Résistance», a-t-il ajouté. Et estimant que la lutte des Palestiniens contre Israël s’inspirait du modèle libanais de résistance, M. Hammoud a appuyé le projet d’envoi d’une force d’interposition, après l’accord des différentes parties. D’autre part, le ministre des AE a insisté sur «l’importance» du déplacement du chef de l’État à Paris, les 28 et 29 mai. C’est la première visite du général Lahoud en France, une visite qui confirme, selon M. Hammoud, les très bonnes relations libano-françaises, anciennes et à venir. «D’autant plus que la France a contribué, plus d’une fois et de plus d’une façon, au soutien politico-économique du Liban». Quant aux sujets qui seront évoqués entre les deux hommes, le ministre des AE a parlé de construction, de la politique des pays donateurs, de la réunion de Paris I, des préparatifs en vue de Paris II, la réduction des forces de la Finul, ainsi que le prochain sommet de la francophonie qui se tiendra, en octobre, à Beyrouth. La délégation libanaise viendra également armée de projets bien précis, «la privatisation, le partenariat euromed, ainsi que l’aide en armes que pourrait dispenser la France aux forces de sécurité libanaises». Mahmoud Hammoud avait auparavant reçu une délégation parlementaire allemande, qu’accompagnait l’ambassadrice Gisela Kampf-Sikora. «Il n’y a pas, pour l’instant, des signaux annonciateurs d’une catastrophe. Quant à nous, en tant que députés européens, nous faisons en sorte d’aider à trouver une solution à certains points», a indiqué le député Hans Ulrich Klaus. «Je ne conçois pas qu’on puisse trouver une quelconque solution à un quelconque problème par la force», a-t-il ajouté, faisant référence, par là, aux fermes de Chebaa, tout en assurant de l’entière coopération du gouvernement allemand dans le dossier des prisonniers libanais en Israël, «et il y a des prisonniers des deux côtés», a tenu à préciser M. Klaus.
Le ministre des Affaires étrangères Mahmoud Hammoud a écarté hier la possibilité d’une frappe militaire israélienne contre le Liban. Et il en a donné lui-même la raison : «L’État hébreu sait bien qu’il est à la portée d’une réaction de la Résistance ou de la Syrie. Tout comme il est conscient des conséquences d’un tel acte au niveau de l’opinion publique...