Rechercher
Rechercher

Actualités - CHRONOLOGIES

Aïn el-Héloué : « Mieux vaut mourir en Palestine - que pourrir dans les camps »

Les réfugiés palestiniens du Liban ont commémoré hier la Nakba, la catastrophe que représente pour les Arabes la création de l’État d’Israël en 1948, ne jurant que par les «martyrs» de l’intifada et le Hezbollah. Dans le camp de réfugiés de Aïn el-Héloué, près de Saïda, ils étaient environ 10 000 à participer à un défilé organisé par les trois principales composantes historiques de l’OLP, le Fateh du président Yasser Arafat et les Fronts populaire et démocratique de libération de la Palestine (FPLP et FDLP). Quelques drapeaux du Hezbollah étaient noyés dans la foule et une cinquantaine de jeunes portaient des tee-shirts frappés du portrait du cheikh Hassan Nasrallah. «Les jeunes de l’intifada et les combattants du Hezbollah sont nos héros. Mieux vaut mourir sous les balles en Palestine que pourrir dans les camps de réfugiés», a déclaré péremptoirement Firas, 16 ans, en habit militaire. Mais pour la première fois au Liban sont apparus des combattants des «Brigades d’al-Aqsa», qui ont revendiqué au cours des dernières semaines des attaques contre les colonies de peuplement israéliennes implantées à l’intérieur des territoires palestiniens. Ces combattants en treillis militaires, le front ceint d’un bandeau noir avec l’inscription «Brigades d’al-Aqsa», étaient déployés autour de la principale permanence du Fateh, comme pour marquer leur appartenance au mouvement du chef de l’Autorité palestinienne. Haranguant la foule, le chef du Fateh pour la région de Saïda, Khaled Aref, a affirmé que «le peuple palestinien a pris la décision de poursuivre la lutte armée jusqu’à la fin de l’occupation israélienne et la création d’un État palestinien». Le FPLP et le FDLP ont versé dans le même sens. Des tracts distribués par le FDLP ont appelé «l’Autorité palestinienne à armer le peuple (dans les territoires palestiniens) pour qu’il participe au combat pour l’indépendance et le droit au retour». Le cortège a traversé les ruelles du camp, le plus densément peuplé du Liban, dans une ambiance survoltée par la musique folklorique et militaire palestinienne, à base de cornemuse, diffusée par haut-parleur. Des jeunes filles en habit folklorique ont porté des longs draps aux couleurs palestiniennes sur lesquels étaient inscrits les noms des «martyrs» de l’intifada, qui a fait depuis le 20 septembre 532 morts, dont 438 Palestiniens. Des centaines de «lionceaux» du Fateh, des enfants en treillis militaires, ont défilé en portant des banderoles sur lesquels on pouvait lire : «La résolution 194 (du Conseil de sécurité) garantit le droit au retour dans le pays de nos ancêtres».
Les réfugiés palestiniens du Liban ont commémoré hier la Nakba, la catastrophe que représente pour les Arabes la création de l’État d’Israël en 1948, ne jurant que par les «martyrs» de l’intifada et le Hezbollah. Dans le camp de réfugiés de Aïn el-Héloué, près de Saïda, ils étaient environ 10 000 à participer à un défilé organisé par les trois principales...