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Actualités - CHRONOLOGIES

LIBAN-SUD - « Insister seulement sur l’armée, c’est une façon restrictive d’établir la souveraineté », estime de Mistura - Annan annonce une réduction des effectifs de la Finul

En janvier prochain, les effectifs de la Finul seront réduits à 3 600 soldats. C’est ce qu’a indiqué hier le représentant personnel de Kofi Annan pour le Liban-Sud, Staffan de Mistura, en présentant le rapport du secrétaire général de l’Onu. «En juillet 2002, la Force intérimaire des Nations unies pour le Liban, s’il n’y a pas d’évolution radicale de la situation dans la région, sera réduite à 2 000 soldats», a poursuivi M. de Mistura, en soulignant, qu’à partir de cette date «les effectifs des Casques bleus seront divisés en deux parties, des observateurs et des fantassins». «La Finul aura moins de positions statiques et assumera sa tâche par des patrouilles le long de la ligne bleue», indique le rapport de M. Annan distribué hier par le Centre d’information des Nations unies à Beyrouth. En juillet prochain, les effectifs, qui comptaient en mars 5 700 soldats, seront ramenés comme prévu à 4 500 soldats. Ce sont les Irlandais et les Finlandais qui partiront en premier, avant la fin de l’année. Au cours de la conférence de presse tenue à la Maison de l’Onu, M. de Mistura a indiqué : «Nous considérons que la 425 a presque été totalement appliquée». La composante relative à l’aspect de la stabilité et de la paix peut être interprétée de plusieurs manières. Avant que le secrétaire général ne publie son rapport, deux courants concernant la reconfiguration de la Finul ont été pris en considération. «Le premier consistait à réduire, d’une manière drastique, en décembre 2001 à 2 000 soldats les effectifs de la Finul, le deuxième et qui a été adopté, mettait l’accent sur les événements dans la région et proposait la réduction graduelle des Casques bleus afin de parvenir éventuellement à 2 000 soldats», a indiqué M. de Mistura. Et d’ajouter : «Personne n’a parlé de l’élimination de la Force c’est une simple reconfiguration de la Finul, il y aura des observateurs et des fantassins qui travailleront à proximité de la ligne bleue». Évaluant l’évolution récente de la situation, le représentant personnel du secrétaire général de l’Onu a noté que «depuis le retrait israélien, les violations continuent tout au long de la ligne bleue». «Mais le rapport pour la première fois fait la différence entre les violations mineures et majeures», a-t-il dit. «Les avions israéliens, pénétrant profondément dans l’espace aérien libanais, ont violé presque quotidiennement la ligne», souligne le rapport de M. Annan qui place cette atteinte dans la case des violations mineures. M. de Mistura a mis l’accent sur «la pénétration en profondeur de l’espace libanais». «Une pratique inacceptable», a-t-il indiqué. Le rapport énumère les violations graves «liées au différend sur Chebaa». Il retrace les évènements du 16 février et du 14 avril : des opérations du Hezbollah et des ripostes de l’armée israélienne. «Ces incidents sont un sujet de grave préoccupation dans la mesure où ils pourraient exacerber la tension», souligne le rapport. M. de Mistura a souligné l’importance des termes exacts à utiliser. «Les bombardements israéliens du radar syrien à 45 kilomètres de Beyrouth étaient une riposte israélienne et non comme certains l’ont qualifié d’opération aérienne israélienne contre la Syrie», a-t-il relevé sans faire de plus amples commentaires. Toujours commentant la situation, M. Annan souligne dans son rapport que «malgré l’appel lancé par le Conseil de sécurité, le Liban continue de ne pas reconnaître la validité de la ligne bleue dans la zone des fermes de Chebaa». «La présence des autorités libanaises, y compris des forces armées, dans le Sud n’a guère évolué», ajoute-t-il. Commentant le texte, M. de Mistura a indiqué qu’il «existe toujours une divergence de position entre le Conseil de sécurité et le Liban vis-à-vis de la ligne bleue et sa validité sur les fermes de Chebaa». Se penchant sur la présence des autorités libanaises au Liban-Sud, M. de Mistura a relevé qu’il «existe deux courants de pensée. Certains réduisent l’autorité de l’État à la présence de l’armée. Ce texte est plus flexible». Et d’expliquer : «La souveraineté de l’État libanais devrait s’affirmer au Liban-Sud par le biais de n’importe quelle entité étatique, notamment des médecins, des juges, des démineurs, des activités gouvernementales, des agents douaniers…». Et de poursuivre : «Insister seulement sur l’armée, c’est une façon restrictive pour l’établissement de la souveraineté». Est-ce que c’est une manière de redéfinir la souveraineté ? «Le rapport est plus large sur ce plan», a répondu M. de Mistura. «Il prône une présence différente, qui n’est pas faite exclusivement de l’armée et de la police», a-t-il ajouté. Si l’armée libanaise ne peut aller au Sud, il faut que la souveraineté du pays soit établie par d’autres moyens. «C’est insuffisant que le Sud reste vide comme c’est le cas actuellement, il faut qu’il y ait des améliorations», a-t-il souligné en conclusion.
En janvier prochain, les effectifs de la Finul seront réduits à 3 600 soldats. C’est ce qu’a indiqué hier le représentant personnel de Kofi Annan pour le Liban-Sud, Staffan de Mistura, en présentant le rapport du secrétaire général de l’Onu. «En juillet 2002, la Force intérimaire des Nations unies pour le Liban, s’il n’y a pas d’évolution radicale de la situation...