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Actualités - CHRONOLOGIES

Opposition - Sit-in des étudiants à Fanar pour la libération des personnes arrêtées - Les partis chrétiens : « Une seule - voix contre la présence syrienne »

Environ 700 étudiants, des militants du Courant patriotique libre (CPL-aouniste), du Parti national libéral (PNL), des Forces libanaises (FL), de la «base Kataëb» et des étudiants indépendants ont observé hier, entre 10h et 13h, un sit-in à la faculté des sciences de l’Université libanaise (UL), à Fanar, pour réclamer la libération des huit personnes interpellées par les agents de l’ordre après le «canular» de l’UL. D’une seule voix, les étudiants ont condamné «la campagne de répression qui les a pris pour cible» et ont réclamé le départ des forces syriennes du Liban, en plaidant en faveur de la coexistence. Dans l’esprit du document élaboré lors des assises de Kornet Chehwan, les militants des différents partis chrétiens ont insisté sur «leur unité totale face aux agressions répétées des services de renseignements contre le mouvement en faveur de la souveraineté et de l’indépendance et face à l’occupation syrienne», en insistant sur l’aspect national de leur mouvement de protestation. Les partisans des FL, du courant aouniste, du PNL et de la «base Kataëb» ont scandé des slogans hostiles à la présence syrienne au Liban tels que : «Nous ne voulons pas de Chambre des députés à la solde de la Syrie», «Syrien, qu’est-ce que tu es venu faire à Beyrouth ?», «Liberté, souveraineté, indépendance», «Nous ne voulons d’autre armée que l’armée libanaise». Sous l’œil des agents des services de renseignements, ils ont par ailleurs scandé des slogans favorables au retour du général Michel Aoun et à la libération de Samir Geagea. Ils ont également réclamé la libération de leurs camarades toujours en état d’arrestation. Les présidents de la section estudiantine de chaque courant politique ont ensuite tour à tour pris la parole. «Nous sommes venus parler au nom de tous les Libanais», a affirmé le responsable du comité estudiantin au sein des FL Selmane Samaha. «Nous sommes venus nous exprimer au nom du Tripolitain qui arrive à peine à gagner sa vie ; de l’agriculteur de la Békaa dont on a condamné la ferme ; du Beyrouthin qu’on empêche de s’exprimer librement et à qui l’on crée des associations fictives pour le représenter ; des fils de Jezzine, de la zone frontalière, de Zahlé, de Bécharré…», a-t-il poursuivi. «Nous formons aujourd’hui un seul rang, FL, PNL, aounistes, Kataëb, Parti socialiste progressiste, Parti communiste, Najah Wakim, Nassib Lahoud, Boutros Harb, Omar Karamé, Hussein Husseini. Nous appuyons totalement les positions du patriarche Sfeir», a ajouté M. Samaha. «Il faut que nous restions unis. L’éparpillement n’est plus permis. Nous parlons tous désormais d’une seule voix», a-t-il conclu, en condamnant les récentes arrestations par les forces de l’ordre dans les rangs des militants du CPL et des FL. Son homologue au sein du CPL, Fady Abou Jamra, a mis en évidence «la vague de répressions fomentée par les services de renseignements, qui a pris pour cible le courant indépendantiste, et notamment le courant aouniste». «L’affaire de l’UL a été montée de toute pièce. Ils essayent de semer la discorde entre nous, à l’aide de tracts distribués durant la nuit. Ils nous empêchent de nous exprimer, et permettent à des personnes munies de haches et de casseroles de manifester dans les rues. En fait, ce qu’ils essayent de faire, c’est un autre coup monté à la manière de (l’attentat de l’église) Notre-Dame de la Délivrance. Ils ont choisi Fanar parce que c’est de la faculté des sciences qu’est partie la manifestation du 14 mars dernier. Ils s’en prennent aux étudiants parce qu’ils sont le porte-parole de la liberté», a-t-il estimé. Au nom du PNL, Nagi Hayek a déclaré que «le combat contre l’armée syrienne date du début de la guerre». «Nous affirmons que notre bataille contre l’occupation syrienne va se poursuivre et que chaque goutte de sang versée dans les rangs du CPL, des FL ou des Kataëb, est une goutte de notre sang», a-t-il dit. Enfin, le fils du président Amine Gemayel, Sami Gemayel, s’est adressé aux étudiants au nom de la «base Kataëb» : «En votre nom, je désire réclamer le retour du général Aoun et la libération de Samir Geagea. Je demande à ce qu’on nous laisse réunifier le parti Kataëb. Je tiens à dire que nous n’avons pas oublié Dany Chamoun ni tous les martyrs qui sont tombés pour la cause libanaise, Béchir Gemayel en tête». Outre les étudiants des différentes branches de l’UL, d’autres étudiants des diverses facultés de l’Université Saint-Joseph, de l’Académie libanaise des beaux-arts (Alba), de l’Université du Saint-Esprit Kaslik (Usek) et des élèves du Collège des Rosaires et du Collège des Frères - Mont La Salle, se sont joints au rassemblement. Les cours ont été interrompus dans les différentes facultés de l’UL en signe de solidarité avec les manifestants. Les étudiants de l’Université de Louaizé (Zouk) ont également observé un sit-in. À noter enfin que le mouvement de protestation a été organisé par l’amicale des étudiants de la faculté des sciences de l’UL, dont le président, Alain Oueiss, membre du CPL, avait été arrêté dans la nuit de samedi dernier à son domicile. Parmi les personnes interpellées figurent au total quatre militants du CPL et un membre du Parti syrien national social.
Environ 700 étudiants, des militants du Courant patriotique libre (CPL-aouniste), du Parti national libéral (PNL), des Forces libanaises (FL), de la «base Kataëb» et des étudiants indépendants ont observé hier, entre 10h et 13h, un sit-in à la faculté des sciences de l’Université libanaise (UL), à Fanar, pour réclamer la libération des huit personnes interpellées par...