Le secrétaire général appelle Libanais et Israéliens à respecter la « ligne bleue »

Le secrétaire général de l’Onu Kofi Annan a appelé samedi Israéliens et Libanais à respecter la «ligne bleue» en recevant le Premier ministre Rafic Hariri. «J’ai évoqué avec lui notre préoccupation à propos de la ligne bleue et la nécessité pour toutes les parties de respecter cette ligne comme stipulé par les résolutions du Conseil de sécurité», a déclaré M. Annan aux journalistes à l’issue de la rencontre. M. Annan, rentré quelques heures plus tôt d’Abuja où il avait participé au sommet africain sur le sida, a reçu pendant plus d’une heure dans sa résidence new-yorkaise le chef du gouvernement libanais en visite aux États-Unis. Le secrétaire général a rappelé avoir également demandé aux Israéliens de respecter cette ligne en soulignant qu’il s’agissait du «seul moyen de maintenir la paix à la frontière». M. Hariri a pour sa part assuré que le Liban respectait cette ligne et a accusé Israël «de violer la ligne bleue tous les jours» en envoyant ses avions au-dessus du territoire libanais. Il a souligné que la sécurité dans la région ne serait pas garantie tant qu’Israël occupera les fermes de Chebaa et qu’il n’y aura pas d’accord avec la Syrie. «En l’absence d’accord de paix entre toutes les parties, je ne vois pas comment on peut assurer la sécurité ou la stabilité dans la région», a-t-il dit. Selon lui, le Liban a appris de l’histoire que tous les protagonistes de la région doivent œuvrer ensemble afin d’assurer cette sécurité et cette stabilité. «Il faut que cela s’applique à chacun dans la région, pas seulement à un seul sans tenir compte des autres», a-t-il souligné. Interrogé d’autre part sur la réduction des effectifs de la Force intérimaire des Nations unies au Liban-Sud (Finul), M. Annan a assuré que l’Onu resterait présente au Liban. «Nous ne nous retirons pas, nous nous restructurons et réduisons les effectifs, mais nous serons là. Il n’est pas question d’un retrait de l’Onu», a-t-il dit. Un nouveau rapport de M. Annan sur la Finul est attendu incessamment. Dans son précédent rapport, fin janvier, il avait recommandé une réduction par étapes des effectifs de la Finul pour les ramener, dans un premier temps, de 5 800 à 4 500 soldats. «Nous serons beaucoup plus mobiles, les effectifs pourront être moins nombreux, mais nous serons là», a assuré M. Annan.