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Actualités - CHRONOLOGIES

GOUVERNEMENT - « La relation avec le patriarche est bonne », affirme Aridi - Le Conseil des ministres établit une distinction - entre les positions de Sfeir et les mouvements populaires

Le Conseil des ministres s’est arrêté hier durant sa réunion ordinaire présidée par le chef de l’État, le général Émile Lahoud, sur le phénomène de masse qui s’est manifesté autour du patriarche maronite, le cardinal Nasrallah Sfeir, à son retour mardi d’une tournée pastorale de 42 jours aux États-Unis et au Canada. Le ministre de l’Information Ghazi Aridi qui a donné lecture des résolutions du Conseil des ministres s’est montré plutôt avare de détails sur ce point. Mais la durée de la réunion – cinq heures de 17h à 21h – permet de supposer que l’importance du mouvement antisyrien populaire et partisan et les positions du patriarche en faveur du rétablissement de la souveraineté et de l’indépendance libanaises ont été longuement évaluées au cours de la réunion. Pour toute précision, M. Aridi a indiqué que le gouvernement «établit une distinction» entre les positions du patriarche et le mouvement populaire et partisan antisyrien. «Nous établissons une distinction entre les positions exprimées par le patriarche et les autres discours que nous entendons», a-t-il déclaré, au terme de la réunion, après avoir indiqué qu’il y a, en Conseil des ministres, «un débat politique détaillé et profond sur la situation dans le pays». Après avoir plaidé, en réponse à une question, en faveur de la liberté d’expression et jugé normal l’extraordinaire accueil populaire réservé à Mgr Sfeir, M. Aridi a indiqué : «Le patriarche affirme qu’il est contre les mouvements de rue et considère que les prises de position constituent les armes les plus efficaces. C’est son droit et celui de n’importe qui. Voilà pourquoi nous établissions une distinction entre ce qu’il dit et entre ceux qui essaient d’exploiter la position de Bkerké pour entreprendre certaines actions ou pour soumettre des idées précises qui entraînent des réactions et qui laissent transparaître une division dans le pays». Selon lui, «aucune personne patriotique, loyale et soucieuse de l’intérêt du Liban ne peut souhaiter l’émergence de ce genre de climat». «Nous devons savoir comment réagir et comment préserver notre unité interne, a-t-il poursuivi. Telle est la conclusion des discussions qui ont eu lieu. Nous avons aussi assuré que la relation avec le patriarche est bonne et que le dialogue avec lui se poursuivra. Nous ne permettrons à personne de pêcher en eau trouble ou d’exprimer des politiques déterminées, en exploitant une certaine position». L’intervention de Lahoud Selon les explications de M. Aridi à la presse, le chef de l’État a exposé au Conseil des ministres à l’ouverture de la séance les résultats du sommet arabe d’Amman et leur a communiqué les positions d’appui au Liban qui se sont notamment manifestées par la volonté des chefs arabes de tenir leur prochaine réunion au sommet en 2002 à Beyrouth de soutenir le pays politiquement et économiquement. Il a aussi mis l’accent sur «l’écho positif» arabe à son discours, prononcé mardi, à Amman et dans lequel il avait développé son point de vue concernant le blocage du processus de paix, a expliqué M. Aridi. Le président a ainsi réaffirmé qu’Israël n’est pas intéressé par la paix, mais par la réalisation de son plan qui lui permettra d’assurer sa sécurité, en Cisjordanie et à Gaza, au Golan et au Liban. Le Conseil s’est ensuite attaqué à l’ordre du jour de sa réunion et a adopté quatre résolutions dont la plus importante reste sans doute la formation d’une commission pour examiner l’organigramme du conseil supérieur de la privatisation. Présidée par Bahige Tabbarah, celle-ci sera formée des ministres Fouad Siniora, Mohamed Abdel-Hamid Beydoun, Jean-Louis Cardahi, Marwan Hamadé, Bassel Fleyhane et Ali Kanso et tiendra sa première réunion, la semaine prochaine. Parallèlement, le Conseil des ministres compte adopter rapidement les décrets d’application de la loi sur la privatisation. Pratiquement, cela implique la mise sur les rails du processus de transfert de certains services au secteur privé. Le Conseil des ministres a par ailleurs chargé les ministres Bahige Tabbarah et Samir el-Jisr de vérifier si la proposition de la compagnie Argosy Group d’acheter du fuel-oil sur une période étalée sur trois ans est légale. Il a en outre sollicité l’opinion du service de législation et des avis dépendant du ministère de la Justice concernant le projet d’accord de compromis avec Ansaldi concernant le fonctionnement et l’entretien des deux stations électriques de Deir el-Ammar et de Zahrani. Il a par ailleurs décidé d’accorder à la mutuelle des fonctionnaires une avance de 10 milliards de livres. Interrogé par les journalistes au sujet de Télé-Liban, le ministre a souligné la détermination de l’État à honorer ses engagements financiers à l’égard des fonctionnaires licenciés, affirmant toutefois que le processus d’indemnisation prend du temps en raison des complications apparues et dues, selon lui, à un problème de cumul. Il a expliqué que le département financier de Télé-Liban entreprendra sous la supervision du conseil d’administration de la chaîne nationale, qui continue d’assumer ses responsabilités, et en collaboration avec une société d’audit et le bureau d’avocats chargé de gérer les intérêts de Télé-Liban d’examiner chaque dossier. M. Aridi a en outre assuré que le processus de réforme se poursuivra, rappelant que deux semaines seulement se sont écoulées du délai de deux mois accordé aux ministres pour dresser chacun un bilan des fonctionnaires surnuméraires dans leurs départements respectifs.
Le Conseil des ministres s’est arrêté hier durant sa réunion ordinaire présidée par le chef de l’État, le général Émile Lahoud, sur le phénomène de masse qui s’est manifesté autour du patriarche maronite, le cardinal Nasrallah Sfeir, à son retour mardi d’une tournée pastorale de 42 jours aux États-Unis et au Canada. Le ministre de l’Information Ghazi Aridi qui...