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Actualités - INTERVIEWS

RENCONTRE - Nicola-Tomasso Firmani, nouvel attaché culturel italien - Intensification du travail culturel… en terrain connu

M. Nicola-Tomasso Firmani est le nouvel attaché culturel près de l’ambassade d’Italie à Beyrouth. À ce titre, il se retrouve également directeur de l’Institut culturel italien. Une fonction et une terre qui ne lui sont pas étrangères, puisque M. Firmani avait déjà occupé ce poste au Liban de 1983 à 1987. «C’était durant les événements, le pays était divisé, ce qui nous a amené à ouvrir une section à Zouk et des antennes à Tripoli et à Tyr. Notre politique étant de rester au-dessus de tous les partis, et donc d’offrir nos services culturels à tous les Libanais». L’orientation du Centre culturel italien n’a pas changé. Comme le dit M. Firmani : «Les hommes passent et les institutions restent. En d’autres termes : les directeurs se suivent, la politique demeure inchangée». Pas de nouveauté donc cette année, mais une progression, une intensification de la collaboration culturelle entre l’Italie et le Liban, dans la continuité. Présentation Avocat, responsable administratif des écoles, publiciste dans plusieurs quotidiens, auteur d’ouvrages politiques et culturels, Nicola-Tomasso Firmani a le bagage intellectuel requis lorsqu’il se présente au concours des Affaires étrangères, au début des années quatre-vingt. Il commence par le Liban ses missions à l’étranger (entrecoupées d’un poste auprès de la direction générale des Affaires culturelles à Rome et d’un autre à la commission nationale italienne de l’Unesco). Puis fait plusieurs autres pays dont, en vrac : le Sénégal, le Mali, la Mauritanie, l’Albanie, l’Algérie, avant de revenir au Liban. Où il a lui-même demandé son affectation. «J’aime ce pays, assure-t-il. D’ailleurs ma femme est Libanaise. Et je suis heureux de contribuer à y propager la culture, l’art, et la langue de l’Italie». L’italien est en progression, selon l’attaché culturel. Qui rappelle qu’un accord a été signé, en novembre dernier, entre le Premier ministre libanais et le ministre italien des Affaires étrangères pour que cette langue soit enseignée dans neuf écoles publiques en tant que deuxième ou troisième langue. «Cela sans compter l’enseignement de l’italien dans les universités, certaines écoles privées, et les cours de langue de l’Institut culturel italien, que suivent près de 900 étudiants», signale M. Firmani. Dans le cadre de cette politique d’intensification de la langue, l’ambassade d’Italie a prévu, du 12 août au 2 septembre, des «vacances studieuses» à Pietragavina, dans la province de Pavie, pour les 18 meilleurs élèves (d’italien) des 9 établissements scolaires concernés. Et pour leurs professeurs, un voyage en Italie, pour suivre, à l’université de Sienne, des cours de mise à jour dans la didactique de l’enseignement de la langue de Dante. Enfin, les meilleurs élèves des cours d’italien de l’institut auront droit à des bourses d’études d’une durée maximale d’un mois. Du 14 au 19 mai , la semaine mondiale de la langue italienne donnera lieu à des manifestations culturelles dans les neuf écoles concernées. «Qui recevront chacune de l’Institut italien, une télévision, un appareil vidéo ainsi que du matériel cinématographique destiné à l’enseignement». Par ailleurs, l’institut a programmé pour l’année en cours un calendrier de manifestations culturelles assez fourni. Qui comprend également des consultations de spécialistes dans les domaines de la restauration artistique et du cinéma. Une délégation de la cinémathèque italienne est venue la semaine dernière, «sur requête du ministre Salamé», pour aider à l’organisation de la Cinémathèque nationale libanaise. «Une initiative qui pourrait relancer aussi la collaboration cinématographique entre les deux pays», indique M. Firmani, en rappelant que «le premier film réalisé au Liban en 1929, “Les aventures d’Élias Mabrouk”, a été fait en collaboration avec l’Italien Pinotti». L’Institut italien participera au Festival méditerranéen de la marionnette en avril, avec un spectacle, de Salvatore Gatto, intitulé Pulcinella, 500 ani portati bene. Il présentera également en collaboration avec le ministère de la Culture et la Fondation René Moawad, du 23 au 27 avril, la troupe génoise de théâtre dans Centro Living Europa. Et collaborera, à travers des groupes et des artistes (dont les noms seront communiqués ultérieurement), à la Foire de l’artisanat en juin, ainsi qu’aux Festivals de Beiteddine, de Baalbeck et d’Ayloul. L’attaché culturel signale aussi «une manifestation importante du point de vue de la participation du public : la célébration de la fête de la République italienne en juin, par un défilé de jongleurs de drapeaux en costumes historiques au centre-ville ainsi que par la participation de l’ensemble “Gruppo Caronte” qui jouera (en tournée à Beyrouth et dans les régions) des musiques des années quarante à soixante». La liste est loin d’être exhaustive. Mais c’est certain, cette année, l’Institut culturel italien aura beaucoup de pain sur la planche.
M. Nicola-Tomasso Firmani est le nouvel attaché culturel près de l’ambassade d’Italie à Beyrouth. À ce titre, il se retrouve également directeur de l’Institut culturel italien. Une fonction et une terre qui ne lui sont pas étrangères, puisque M. Firmani avait déjà occupé ce poste au Liban de 1983 à 1987. «C’était durant les événements, le pays était divisé, ce...