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Actualités - REPORTAGES

Description d’une maladie dans la Bible

Nous retrouvons dans la Bible des descriptions portant sur les différentes phases de la maladie : période d’incubation, manifestation du mal, traitement et prophylaxie. À titre d’exemple, citons ce passage concernant le discernement clinique entre la dartre et la lèpre : «Si le poil de la plaie, est-il écrit, est devenu blanc et que la plaie paraît plus profonde que la peau du corps, c’est une plaie de lèpre. S’il y a sur la peau du corps une tache qui ne paraît pas plus profonde que la peau, et si le poil n’est pas devenu blanc, on gardera le malade en observation pendant sept jours (notons ici le chiffre sacré “7”). Si la plaie paraît ne pas avoir fait du progrès et ne pas s’être étendue sur la peau, le malade sera gardé en observation une seconde fois pendant sept autres jours, si la plaie est devenue pâle et ne s’est pas étendue sur la peau, le mal est une dartre, etc». Ensuite, il est question de la manifestation de la lèpre à ses débuts, de la lèpre invétérée, du discernement entre la lèpre et l’ulcère de la peau, entre la lèpre et la teigne. «Celui qui a la teigne se rasera la tête et la barbe, mais il ne rasera point la place ou se trouve la teigne. Il sera gardé en observation pendant sept jours. Si la plaie ne s’est pas étendue, le diagnostic de la teigne sera confirmé. Si la teigne ne paraît pas avoir progressé et qu’il y ait crû sur la peau du poil noir, la teigne est guérie». Art vétérinaire Dans la «Bible Cananéenne», Del Medico, commentant les textes d’Ugarit, écrit que «les Phéniciens considéraient les maladies comme des facteurs positifs dont on peut se débarrasser. La médecine se sert de préférence de remèdes végétaux. On croit qu’il existe une plante spécifique pour chaque mal ; les racines sont connues pour leur vertu curative. On connaît l’action de certains breuvages sur les muscles lisses (infusion de safran, de rue et d’armoise) et on s’en sert pour faciliter les accouchements». De plus, les prescriptions toujours si minutieuses sur l’époque et l’heure de la cueillette des simples employés, qui était de règle dans les médications magiques, entrent chaque jour un peu plus dans le domaine des faits vérifiés. L’influence des terrains, celle de la lunaison et d’une époque optima de la récolte (par exemple pour la richesse des digitales en principe actif) sont de plus en plus admises aujourd’hui. Des baumes et divers remèdes étaient utilisés pour soulager les malades et hâter la guérisons. Jérémie parle, sans donner de précisions, de baumes employés à des fins curatives par les médecins ; le livre de Tobie signale le fiel de poisson qui sert d’onguent pour les yeux quand on a les taches blanches sur l’œil, et Isaïe fait cas de l’application de gâteaux de figues pour le traitement de certains ulcérés. À Ugarit, on a trouvé un fragment d’un traité d’art vétérinaire datant des XVe-XIVe siècles. Il y est question du traitement de l’enflement nasal chez un cheval et on y recommande l’application d’un mélange de vieux gâteau de figues, de vieux raisins secs et de farine de gruau. Nous ne savons pas ce que ce mélange donne comme résultat et quelle est son action sur cette maladie, un médecin vétérinaire pourrait peut-être s’amuser à le découvrir. Cependant, ce texte nous prouve que si les Phéniciens consignaient par écrit au XVe siècle avant le Christ un traité d’art vétérinaire, ils devaient sans doute en faire au moins de même pour les hommes.
Nous retrouvons dans la Bible des descriptions portant sur les différentes phases de la maladie : période d’incubation, manifestation du mal, traitement et prophylaxie. À titre d’exemple, citons ce passage concernant le discernement clinique entre la dartre et la lèpre : «Si le poil de la plaie, est-il écrit, est devenu blanc et que la plaie paraît plus profonde que la peau...