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Actualités - ANALYSES

Mission Boutros : les observateurs plutôt pessimistes

Les milieux politiques locaux se perdent en conjectures au sujet du bilan de l’entretien que l’ancien ministre des Affaires étrangères, Fouad Boutros, a eu lundi dernier à Damas avec le président syrien Bachar el-Assad. Cette rencontre, qui s’inscrit dans le prolongement de la première entrevue entre les deux hommes le 20 novembre dernier, a pour but de tenter de jeter les bases d’un rapprochement entre Damas d’une part, et le camp chrétien et Bkerké d’autre part. Au cours des dernières vingt-quatre heures, les observateurs ont entrepris d’analyser le contenu du communiqué succinct publié par M. Boutros au lendemain de sa réunion avec le chef de l’État syrien. Certains milieux locaux s’interrogent notamment sur le fait de savoir si la déclaration de l’ancien chef de la diplomatie sonne le glas des efforts de conciliation entre Damas et Bkerké ou si, au contraire, ces démarches marqueront un temps de pause, dans l’attente que la conjoncture régionale soit plus propice à un dialogue sérieux entre le régime syrien et le camp chrétien. Dans son communiqué, M. Boutros a souligné que le président Assad souhaite «assainir les relations entre le Liban et la Syrie sur une base stratégique, en vue de faire face à toutes les éventualités nées de la gravité de la situation régionale». Pour certains observateurs, cela signifie que M. Assad ne semble pas disposé à discuter d’un retrait syrien du Liban, base de tout rééquilibrage des rapports entre Beyrouth et Damas. M. Boutros a également indiqué dans son communiqué que M. Assad désire aborder le dossier des rapports bilatéraux «dans un esprit national, non confessionnel, toute mesure sur ce plan étant tributaire de l’autorité libanaise concernée, conformément à la hiérarchie stipulée dans la Constitution». Pour les observateurs, cette petite phrase signifie que le régime syrien insiste pour que tout dialogue passe par l’autorité centrale libanaise. Or, nul n’ignore la position du pouvoir au sujet de la présence syrienne et du rôle de Damas au Liban. Parallèlement, M. Assad semble lier une détente dans ses relations avec une large frange de l’opinion libanaise à la réalisation d’un consensus national à ce sujet. Compte tenu des réalités imposées au pays depuis Taëf, il n’est pas difficile de mesurer les limites des efforts de conciliation avec le régime syrien dans les circonstances présentes.
Les milieux politiques locaux se perdent en conjectures au sujet du bilan de l’entretien que l’ancien ministre des Affaires étrangères, Fouad Boutros, a eu lundi dernier à Damas avec le président syrien Bachar el-Assad. Cette rencontre, qui s’inscrit dans le prolongement de la première entrevue entre les deux hommes le 20 novembre dernier, a pour but de tenter de jeter les...