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Actualités - OPINIONS

Opinion - Langue de bois et bouche cousue

Dans son entretien avec M. Khalil Hraoui paru mercredi matin, votre collaborateur a parlé de «langue de bois», sans la confirmer ou l’infirmer. comme il fallait s’y attendre, le ministre à spontanément nié. Reste le lecteur. Celui-ci doit-il se taire, comme dans les pays de «liberté surveillée», ou bien a-t-il la possibilité de dire ce qu’il pense ? Je veux considérer la seconde hypothèse et poser deux questions qui viennent à l’esprit de tout lecteur non dépourvu de sens critique : 1) Il a été déjà affirmé et publié plusieurs fois, sans aucun démenti de la part des responsables, que l’ensemble des forces de sécurité absorbe plus de 25 % du budget total de l’État. L’absence de clarification de ce sujet majeur, dans les propos tenus par M. Hraoui, vient le confirmer une fois de plus. Or, dans n’importe quel régime non totalitaire, existe-t-il un effort comparable demandé au contribuable, d’autant plus que notre armée, selon les déclarations officielles, doit se tenir loin des frontières ? 2) Dans quelle mesure le maintien programmé et délibéré de la tension au Liban-Sud, avec le prix exorbitant qu’il coûte au pays, peut-il amener Israël à admettre le droit au retour des Palestiniens et leur départ du Liban ? Ainsi que le paiement par l’ennemi des centaines de millions de dollars de réparations que nous réclamons ? Ces questions ont pour but de montrer : a) que le Libanais n’est pas candide au point de se «laisser mener en bateau», comme on dit familièrement ; b) que votre journal accepte de la part de ses lecteurs la non-soumission à la «langue de bois».
Dans son entretien avec M. Khalil Hraoui paru mercredi matin, votre collaborateur a parlé de «langue de bois», sans la confirmer ou l’infirmer. comme il fallait s’y attendre, le ministre à spontanément nié. Reste le lecteur. Celui-ci doit-il se taire, comme dans les pays de «liberté surveillée», ou bien a-t-il la possibilité de dire ce qu’il pense ? Je veux considérer...