Rechercher
Rechercher

Actualités - CHRONOLOGIES

LIBAN-SYRIE - Hariri et Berry reçus par Assad, qui s’est entretenu au téléphone avec Lahoud - Beyrouth et Damas ne croient pas à la retenue du discours israélien

Trente-six heures ou presque après son retour de Paris et après l’attaque meurtrière du Hezbollah dans les fermes de Chebaa, le Premier ministre Rafic Hariri s’est rendu au palais des Mouhajerine à Damas, où il s’est entretenu hier vers midi avec le président syrien Bachar el-Assad. Et à écouter des sources proches de Koraytem, le climat général qui a prévalu lors de l’entretien entre les deux hommes pourrait se résumer en deux mots : expectative et méfiance. Une grosse méfiance libano-syrienne à l’égard de la retenue comme de la vigilance adoptées par Israël deux jours après une attaque du Hezbollah contre ses soldats – Israël n’ayant prévu, pour l’instant, aucune riposte massive à cette attaque. Méfiance donc, mais également de l’expectative, concernant notamment les deux semaines à venir, avec la formation du nouveau gouvernement israélien et les conséquences des tiraillements que cela pourrait générer. Des thèmes d’ailleurs abordés par le chef de l’État Émile Lahoud avec son homologue syrien lors d’un entretien téléphonique en fin de semaine dernière. Quoi qu’il en soit, l’entretien entre Bachar el-Assad et Rafic Hariri, et qui aura duré 100 minutes, a surtout porté, selon l’agence syrienne Sana, sur « les derniers développements régionaux et sur des questions intéressant la Syrie et le Liban». Les moyens de renforcer l’unité et la solidité de la position commune des deux pays à l’égard de la situation dans la région ont également été au centre des discussions entre les deux hommes – tout comme les répercussions de la nouvelle Administration en place à Washington et celles des élections en Israël, ces dernières jugées par les deux hommes comme ne pouvant a priori favoriser le processus de paix dans la région. L’escalade américano-britannique contre l’Irak, que Damas a condamnée, la considérant comme « une agression contre les sentiments du peuple arabe», a été également évoquée par les présidents Assad et Hariri. Ils ont critiqué le timing de cette attaque contre Bagdad, « à l’heure où les États-Unis ignorent complètement et passent sous silence la poursuite de l’agression sauvage de l’État hébreu contre le peuple de Palestine». D’autre part, le chef du gouvernement a profité de sa visite pour informer le président syrien de la teneur des deux entretiens qu’il a eus à Paris avec le chef de l’État français Jacques Chirac. Il a quitté ensuite Damas pour Beyrouth, après s’être entretenu avec le chef des Services de renseignements syriens au Liban Ghazi Kanaan. Berry samedi à Damas Quant au président de la Chambre Nabih Berry, il avait précédé le Premier ministre sur les rives du Barada, où il a été reçu avant-hier samedi par le président Assad, durant plus de deux heures et demie. Les deux hommes ont évoqué en profondeur la situation sur la scène locale, mais également arabe, à la lumière des changements d’administrations aux USA et en Israël, s’arrêtant sur la nécessité de « resserrer les rangs pour faire face aux pressions économiques et militaires israéliennes sur le Liban d’abord, mais également sur la Syrie, les Palestiniens, ainsi que sur le peuple irakien». Les deux hommes ont en outre évoqué les mesures devant être prises lors de la prochaine réunion parlementaire et du prochain sommet arabes, à savoir la nécessité d’une position et d’un discours unis. L’accent a été enfin mis sur l’importance du soutien à la résistance libanaise, comme aux relations entre Beyrouth et Damas, « qui devraient être considérées comme un modèle au sein du monde arabe». Et avant de regagner Beyrouth, le chef du Parlement a été l’hôte à déjeuner du vice-président syrien Abdel-Halim Khaddam.
Trente-six heures ou presque après son retour de Paris et après l’attaque meurtrière du Hezbollah dans les fermes de Chebaa, le Premier ministre Rafic Hariri s’est rendu au palais des Mouhajerine à Damas, où il s’est entretenu hier vers midi avec le président syrien Bachar el-Assad. Et à écouter des sources proches de Koraytem, le climat général qui a prévalu lors de...