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Actualités - REPORTAGES

Une différence vécue - naturellement par l’enfant

Interrogée sur la situation de la famille Maalouli et sur les retombées que leur handicap pourrait avoir sur leur enfant, la psychologue Danielle Pichon explique que dans une société normale, cela ne devrait pas constituer un problème pour l’enfant. Car, dit-elle, «dans une société normale, le handicap est une différence et n’engendre pas d’exclusion». Et de donner l’exemple des États-Unis où toute l’infrastructure de chaque région est étudiée pour que les handicapés puissent profiter des mêmes bénéfices que le moindre citoyen. Au Liban, regrette-t-elle, l’exclusion est un fait, car la société libanaise est bâtie sans tenir compte des personnes handicapées ni de leurs besoins. De plus, cette société a beau être plurielle, elle n’en reste pas moins bâtie sur l’intolérance. Et de rappeler qu’aucune administration, aucun immeuble, aucune salle de cinéma, aucun lieu de loisirs et même aucune école ne peuvent accueillir de handicapés. «Un enfant qui assiste à l’exclusion de ses parents ne peut qu’en souffrir», insiste Mme Pichon. Mais, ajoute-t-elle, «ce complexe est “dépassable”, car l’enfant vit cette différence le plus naturellement du monde, sans compter sa capacité d’adaptation et d’intégration». Des lois en application progressive, dans l’intérêt des handicapés Le souci principal du ministère des Affaires sociales est aujourd’hui la cause des handicapés, selon une source du ministère. Quant à l’application de la nouvelle loi donnant leurs droits aux handicapés, elle se met en place progressivement. Ainsi, ces derniers sont-ils dorénavant exemptés de taxes municipales et de la taxe d’enregistrement de leur voiture, entre autres. «La roue s’est enclenchée, déclare une responsable du ministère. Certes, le processus est moins rapide que prévu, en raison de la nécessité de préparer le terrain, mais aussi à cause de la lenteur administrative qui représente un véritable fléau. De plus, ajoute-t-elle, il est important de s’assurer, au départ, que chacun des programmes prévus est applicable dans son intégrité, car l’objectif n’est pas d’émettre des décrets mais de rendre leur application possible». Et d’expliquer que l’intégration des personnes handicapées ne peut se faire du jour au lendemain, car elle nécessite une série de mesures consécutives et interdépendantes. Quant à l’article 27 de la loi qui donne aux personnes handicapées l’accès gratuit à tous les soins, il aurait dû être mis en application à partir du 8 juin 2000, mais, déplore notre interlocutrice, cela ne s’est toujours pas réalisé à cause du manque de fonds. «L’espoir reste grand, conclut la responsable, car nous avons accompli beaucoup de chemin, malgré tous les obstacles, malgré le manque de moyens, mais aussi de projets de propositions. Notre but est d’améliorer le quotidien des handicapés, de manière définitive et de favoriser leur insertion dans la vie active tout en empêchant qu’un souci matériel ne se surajoute à leur handicap physique».
Interrogée sur la situation de la famille Maalouli et sur les retombées que leur handicap pourrait avoir sur leur enfant, la psychologue Danielle Pichon explique que dans une société normale, cela ne devrait pas constituer un problème pour l’enfant. Car, dit-elle, «dans une société normale, le handicap est une différence et n’engendre pas d’exclusion». Et de donner...