Entente - Le leader de Zghorta poursuit son ouverture en direction des pôles maronites - Frangié chez C. Eddé : « Le consensus par le dialogue » -

Poursuivant sa campagne d’ouverture en direction des leaderships et instances maronites, le ministre de la Santé et leader de Zghorta Sleiman Frangié s’est rendu hier chez le Amid du Bloc national Carlos Eddé à Sanayeh. Il a reaffirmé à cette occasion sa disposition au dialogue avec toutes les parties. L’entrevue, la première entre les deux hommes, s’est déroulée en présence notamment du secretaire général du BN Antoine Klimos. Elle devrait être suivie d’autres réunions similaires. S’adressant à la presse au terme de l’entretien, M. Eddé a indiqué que les discussions ont porté sur la situation politique dans le pays. Il a précisé que le timing de la visite n’avait pas de signification quelconque et qu’il était récemment rentré au Liban après avoir liquidé ses affaires au Brésil. Pour sa part, M. Frangié a souligné que le dialogue était «l’un des meilleurs moyens de parvenir à un climat de consensus». «Chacun a ses craintes et ses opinions sur les diverses questions de l’heure. Auparavant, il se pouvait que l’État et les responsables en son sein ignoraient l’existence de certains problèmes. Voilà pourquoi j’estime que le dialogue et l’expression des points de vue différents conduisent à former un consensus», a déclaré M. Frangié. «Bien sûr, des divergences continueront d’exister sur de nombreux points entre les divers partenaires, mais il est possible aussi de trouver entre eux des opinions convergentes», a-t-il ajouté. «Je ne pense pas que quiconque agit contre l’intérêt du Liban. C’est tout simplement que chacun voit cela à partir d’un angle différent. Mais quand tout le monde se rassemble et que le dialogue s’ouvre, on finit toujours par arriver à une vision commune», a-t-il dit. «Et même si cette vision commune fait toujours défaut, on aura au moins échangé les points de vue et gardé ouverte la porte au dialogue», a-t-il poursuivi. Au sujet des relations libano-syriennes, abordées au cours de l’entretien, M. Frangié a déclaré : «Il est certain qu’il existe un problème à ce sujet et que chacun le voit d’un angle particulier. L’essentiel, c’est que les relations privilégiées libano-syriennes sont devenues un acquis chez tous les Libanais. Mais il est du droit de chacun d’avoir sa propre opinion au sujet de ces relations». Interrogé sur le point de savoir s’il avait pris la décision d’entamer un dialogue avec tous les autres partenaires libanais, M. Frangié a répondu : «D’abord, la porte du dialogue n’était jamais fermée et nous sommes en permanence disposés à parler avec tout le monde. Mais je répète que, dans le passé, nous considérions qu’il n’y avait pas de problème. Aujourd’hui, nous constatons la nécessité du dialogue». Selon des participants à la réunion, M. Frangié, qui a déjà rencontré le patriarche Sfeir, l’ancien président Amine Gemayel et les membres de la Ligue maronite, poursuivrait sa campagne en vue de la constitution d’un «courant chrétien national». Selon ces sources, le ministre de la Santé a abordé cette question devant M. Eddé.