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Actualités - CHRONOLOGIES

Coopération - Le Liban tentera de réduire son déficit commercial avec le Japon - Hariri aujourd’hui à Tokyo pour une visite de trois jours

Le Premier ministre Rafic Hariri est attendu aujourd’hui à Tokyo pour une visite de travail de trois jours, qui sera dominée par les questions économiques. D’emblée, le chef du gouvernement a donné le ton des arguments qu’il invoquera devant les responsables nippons pour développer les relations bilatérales entre les deux pays : «Si le peuple japonais veut être plus connu dans le monde arabe, l’idéal pour lui est de commencer à se faire connaître au Liban», a-t-il dit dans un entretien accordé à l’agence de presse japonaise Kyodo. Mais pour l’instant, les deux peuples se connaissent plutôt mal dans la mesure où l’on compte en tout et pour tout 50 Libanais résidant au Japon, et 57 Japonais vivant à Beyrouth… Ses entretiens avec les responsables nippons porteront sur le développement des relations économiques, culturelles et politiques, ainsi que sur l’avenir du processus de paix. Selon un communiqué du bureau de presse de M. Hariri, le Japon a indiqué à plusieurs reprises qu’il était prêt à aider le Liban à se relever des séquelles de la guerre et des agressions israéliennes qui ont eu lieu dans les années 90. Il a d’ailleurs participé à la conférence des amis du Liban qui s’était déroulée à Washington en 1996. État des lieux Qu’attend le Liban du Japon ? Il espère notamment convaincre Tokyo de reprendre ses vols à destination de Beyrouth. Quant aux relations économiques, elles se caractérisent par des échanges commerciaux largement en faveur du Japon, des dons et des prêts nippons accordés jusqu’à présent au Liban. Plus précisément, la balance commerciale entre les deux pays penche nettement en faveur du Japon. Le volume total des échanges a atteint l’an dernier 216 millions de dollars : la valeur des exportations nippones est de 211 millions, tandis que celle du Liban ne dépasse pas les 5,5 millions de dollars. Tokyo exporte essentiellement des voitures à Beyrouth, environ pour 119 millions de dollars par an. Les équipements électroniques et ménagers viennent en second lieu, la valeur des exportations dans ces domaines équivalant à peu près à 46 millions de dollars. Quant au Liban, il exporte essentiellement des matières premières, des produits artisanaux, des livres et imprimés, des bijoux, des légumes et du vin. Quid des aides octroyées à Beyrouth entre 1992 et 1998 ? Tokyo a notamment effectué des dons aux victimes des agressions israéliennes en 1993 et 1996. Sans compter ceux accordés à l’Université libanaise, au Conseil du développement et de la reconstruction, au Conseil pédagogique pour la recherche et le développement ainsi qu’à des ONG. Le total de ces dons a atteint 8,6 millions de dollars. Les donations à caractère social s’élèvent à 1,3 million de dollars, et les aides culturelles à 1,6 million de dollars. Quant aux prêts, ils se sont élevés depuis 1992 à 118 millions de dollars consacrés aux projets de lutte contre la pollution du littoral libanais, et de l’installation de canalisations d’eau et de réseaux d’égouts. Reste le contentieux juridique qui entache les relations bilatérales entre les deux pays. Le Japon exige en effet l’extradition de Kozo Okamoto, un membre de l’Armée rouge japonaise. Or, les autorités libanaises lui avaient accordé l’asile politique en mars 2000, après avoir purgé une peine de prison de trois ans pour entrée illicite au Liban et détention d’un faux passeport. La décision avait été motivée par le fait qu’il était le seul des cinq membres de l’Armée rouge emprisonnés au Liban qui avait participé à une opération anti-israélienne.
Le Premier ministre Rafic Hariri est attendu aujourd’hui à Tokyo pour une visite de travail de trois jours, qui sera dominée par les questions économiques. D’emblée, le chef du gouvernement a donné le ton des arguments qu’il invoquera devant les responsables nippons pour développer les relations bilatérales entre les deux pays : «Si le peuple japonais veut être plus...