ordres - Les pharmaciens contestent le système des permanences

L’Ordre des pharmaciens s’est vivement élevé hier contre une résolution de la commission de l’Administration et de la Justice autorisant certaines pharmacies à ouvrir le dimanche en cours de journée sans avoir à respecter le calendrier des permanences établi par l’Ordre. Le président de l’Ordre, M. Ghassan el-Amine, a souligné hier que cette résolution prend exactement le contre-pied des recommandations de l’ordre. Il a accusé «de riches et influents propriétaires de pharmacie» d’avoir infléchi l’avis des membres de la commission, dont celui d’un médecin membre de la commission de la Santé. Il a annoncé qu’il avait relancé le président de l’Assemblée à ce sujet, exigeant le respect du calendrier des permanences tel qu’il est appliqué en ce moment et tel que le prévoit l’article 18 de la loi sur l’exercice de la profession. Les milieux concernés soulignent qu’il n’est pas concevable de créer une loi pour une dizaine de médecins, que le calendrier des permanences est parfaitement équitable et qu’il établit une rotation sur les pharmacies , en sorte qu’il y ait toujours quelque 300 officines ouvertes le dimanche sur l’ensemble du territoire . Selon ces milieux, les pharmacies concernées sont libres d’ouvrir de nuit sept jours sur sept, mais doivent se plier à la discipline de l’Ordre en ce qui concerne la permanence diurne du dimanche. Rappelons que l’Ordre des pharmaciens s’est opposé tout récemment à la création d’une nouvelle faculté de pharmacie dans la Békaa. L’Ordre plaide aussi contre un projet d’abolition des licences d’importation, qui ouvrirait le pays à des produits pharmaceutiques commerciaux qui ne sont même pas vendus dans leur pays d’origine. Il assure que le coût du médicament au Liban est l’un des plus bas du monde arabe, avec 80 % des produits pharmaceutiques inférieurs à 20 000 livres.