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Actualités - OPINIONS

La crise, ça creuse

Huit années de crise économique, trois autres de stagnation, voire de recul, d’inflation négative et de privations, pour s’entendre dire que nous vivons au-dessus de nos moyens. James Wolfensohn. Son nom se prononce peut-être comme un éternuement, mais ça se voit que, durant son séjour, le grand manitou de la Banque mondiale n’a fréquenté que le Bouboule de Koraytem et le Déshérité repenti de Aïn Tiné. Ballet de Mercedes et de 4x4, valets au pied et aboyeurs aux coins, ripaille et tripaille aux meilleures tables… Le tout sans doute orchestré par le Sinior, grand argentier de la République et aspirateur turbo de taxes et impôts. Sans oublier les caméras qui abreuvaient d’images la grande racaille des idiots consentants. Quelqu’un a-t-il pensé chuchoter à l’oreille du banquier que la privatisation des écuries publiques ne rapportera pas un fifrelin au gouvernement, tant que ce dernier ne consentira pas à vidanger ses emplois fictifs ? A-t-on seulement osé lui raconter qu’en ce faisant, l’État ôterait le pain de la bouche d’une tapée de députés qui ne sont élus qu’en fonction des ahuris qu’ils casent dans l’Administration ? Que dans un souci d’équilibre pathologique, à chaque fois qu’il faut virer un Maroun, faudrait jeter en face un Mohammed et vice-vicieux ? Bref, que ce n’est pas nous, mais l’État qui vit au-dessus de… nos moyens ? Lui a-t-on enfin raconté que nous sommes encore affublés de quelques industriels ringards, qui ne rêvent que de mesures protectionnistes pour écouler leur camelote; d’une poignée de commerçants rétro pour qui les prix des marchandises sont un secret d’État, négociables à la tête du client; d’un patron de CGT attardé et agitateur qui mélange les torchons politiques et les serviettes syndicales ? Il aurait écouté ça, James, il se serait taillé à grande vibrure, car toutes les réserves de la Banque mondiale ne suffiraient pas à éponger ce cloaque. Reste un ultime espoir : nous sommes tombés si bas, qu’on finira bien un jour par trouver du pétrole.
Huit années de crise économique, trois autres de stagnation, voire de recul, d’inflation négative et de privations, pour s’entendre dire que nous vivons au-dessus de nos moyens. James Wolfensohn. Son nom se prononce peut-être comme un éternuement, mais ça se voit que, durant son séjour, le grand manitou de la Banque mondiale n’a fréquenté que le Bouboule de Koraytem et...