7e ART - Le cinéaste haïtien Raoul Peck au Liban

L’Académie libanaise des beaux-arts reçoit le cinéaste Raoul Peck , président de la commission d’aide Fonds-Sud France. À cette occasion, une projection de, son film Lumumba est prévue lundi 29 janvier, à 19h30 à la salle Montaigne du Centre culturel français , rue de Damas. Un débat avec le réalisateur suivra. Raoul Peck rencontre les cinéastes et les journalistes pour discuter des modalités du processus du Sud pour le financement de leurs projets demain mardi 30 à 18h, dans les locaux de l’Alba. Né en Haïti en 1953, Raoul Peck a vécu au Zaïre, aux États-Unis et en France. Il vit en Haïti, mais partage sa vie entre Paris, New York et Berlin. Diplômé de l’Académie du film et de la télévision de Berlin (1988), il est tout à la fois réalisateur, professeur, journaliste, ingénieur. Il a même été ministre de la Culture de son pays, avant de démissionner pour revenir à la mise en scène et à Corps plongés. Actuellement, il travaille sur un long métrage de fiction sur Patrice Lumumba. L’histoire de Lumumba ? Nous sommes en 1957, trois années avant l’indépendance aussi forcée qu’inattendue du Congo-Belge. Patrice Lumumba est alors un jeune employé de l’administration postière, ambitieux et résolument «moderne». Il milite au sein d’un parti, dont il prendra bientôt la tête. Il est arrêté et condamné pour avoir volé dans la caisse du bureau postal (pour lui, une restitution). Il sera libéré après quelques mois, sous la pression de bienfaiteurs belges qui ont d’autres projets pour lui. En 1959, surviennent les émeutes, une nouvelle arrestation, son parachutage à Bruxelles où il représente son parti, le Mouvement national congolais (MNC), ce qui le projette au centre du processus d’indépendance, accepté à contre-cœur par le gouvernement belge. Lumumba devient Premier ministre du nouveau Congo. Deux jours après les festivités, une mutinerie exploitée par les anciens colons qui détiennent encore les rênes de l’administration et de l’armée, met le feu aux poudres. Moïse Tshombé en profite pour faire sécession et déclarer l’indépendance du Katanga, la plus riche province du Congo.