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Budget - Hariri déterminé à prendre des mesures radicales pour sauver le pays de la faillite - Trois dossiers brûlants : l’Information, - les Transports et la MEA
le 27 janvier 2001 à 00h00
Pour le président Rafic Hariri, le gouvernement actuel est en quelque sorte le gouvernement de la dernière chance. De fait, aux membres de son équipe, qui mettaient le doigt jeudi sur les gouffres financiers grevant lourdement le Trésor, le Premier ministre a dit : « Nous œuvrons dans l’intérêt des Libanais et pour sauver le Liban du danger de la faillite. Ce gouvernement est exceptionnel dans la mesure où il est habilité à prendre des décisions radicales dès lors qu’il représente l’essentiel des forces politiques dans le pays». Selon des sources bien informées, lors de la réunion consacrée au projet de budget, M. Hariri a ainsi souligné la nécessité de se pencher sur les trois dossiers qui occasionnent le plus de pertes au Trésor : les ministères de l’Information et des Transports, ainsi que la MEA. Il a proposé d’examiner ces trois problèmes «dans un délai de deux semaines au maximum, en vue de prendre à cet égard les décisions conformes à l’intérêt du pays». Le Premier ministre a inauguré la séance en invitant ses collègues à donner leur avis sur le projet de budget. Il a toutefois tenu à préciser que l’Union européenne et la Banque mondiale avaient déjà émis des opinions favorables à ce sujet. Au vice-président du Conseil Issam Farès, qui s’inquiétait de la situation actuelle et du rapport sur la corruption publiée, il y a trois jours, dans la presse, M. Hariri a répondu en se déclarant résolument optimiste et en affirmant que le déficit budgétaire ne dépasserait pas les 51 % prévus. Il a en outre insisté sur le fait que le rapport susmentionné n’avait pas été élaboré par l’Onu. À retenir des propos échangés par les ministres et rapportés par les mêmes sources, ceux qui concernent d’abord la plaie de l’information officielle, le ministre Ghazi Aridi ayant notamment déclaré à ce sujet : « Il y a environ 600 employés à Télé-Liban et 1 400 au ministère de l’Information, dont un grand nombre n’ont pas les qualifications nécessaires et ne donnent aucun rendement». Autre chapitre abordé, celui de la Défense, le ministre de tutelle Khalil Hraoui ayant évidemment plaidé la cause de l’institution en affirmant que les dépenses qui lui étaient consacrées ne dépassaient pas les 3 % du budget contrairement à ce que le Parti socialiste progressiste laissait récemment entendre dans un communiqué. Les ministres Ghazi Aridi et Marwan Hamadé auraient alors rétorqué : « La question est de savoir de quelle armée le Liban a besoin et quelles sont les missions que nous voulons lui confier». Le chef du gouvernement s’est alors empressé de clore le sujet en affirmant que l’économie est essentiellement tributaire de la sécurité. À noter, toujours selon les sources précitées, que le président de la République, le général Émile Lahoud, s’est abstenu de tout commentaire à ce propos.
Pour le président Rafic Hariri, le gouvernement actuel est en quelque sorte le gouvernement de la dernière chance. De fait, aux membres de son équipe, qui mettaient le doigt jeudi sur les gouffres financiers grevant lourdement le Trésor, le Premier ministre a dit : « Nous œuvrons dans l’intérêt des Libanais et pour sauver le Liban du danger de la faillite. Ce gouvernement est...
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