Finul : la finale

Recta dans le baba ! Bien joué, Kofi ! Avec son dernier rapport, il nous aura fait prendre la pilule jusqu’à la dernière molécule. Que dis-je, pilule, suppositoire, oui ! Dans un peu moins de pas longtemps, la Finul, qu’on proposait naguère de gonfler, partira en quenouilles pour ne laisser derrière elle que des croûtons à jumelles pompeusement affublés du label d’observateurs. Tout ça pour un Liban-Sud qu’on a été infoutu de gérer. Mais pouvait-il faire autrement, le Kokof ? En avait marre de se faire raconter des bobards assaisonnés d’une mayonnaise qui ne prenait pas. Tantôt qu’on ne veut pas jouer les gardes-chiourme d’Israël. Tantôt qu’en temps de guerre, nos soldats, qui sont payés pour se battre, préfèrent pantoufler à l’arrière. Qu’à la place, on a choisi une mixture de gendarmes-bidasses qui passent leur temps à bronzer en jouant les comptables : pierres qui partent et balles qui rentrent. Actif et passif d’une situation débile, sous le regard d’une population qu’on solde avant de brader… Que les États-Unis sautent sur l’occase et tapent des mains pour approuver le rapport d’Annan, ça peut se comprendre. Y a lurette que les Ricains préfèrent traiter avec les patrons qu’avec leurs bouffons. Mais que notre ministre des AE annonce, tout en se retenant de pouffer, que le document est positif, y a de quoi présenter une thèse en masochisme aigu. Golan et Liban-Sud : le Club Med et l’enfer ! Là-bas, le calme plat et des Casques bleus qui rempilent de six mois en six mois, pour prévenir une guerre qui n’aura jamais lieu. Chez nous, des balles, des obus et une Finul qui nous largue pendant que Mister Mahmoud applaudit. Là-bas, le cinéma. Chez nous, le cirque…