BKERKÉ - « L’amnistie pour tourner la page - de la guerre », souligne Élie Karamé -

Le patriarche maronite, le cardinal Nasrallah Sfeir, a reçu hier matin à Bkerké une délégation de l’opposition Kataëb conduite par M. Élie Karamé. L’entrevue a été axée sur la conjoncture présente sur la scène locale, notamment en ce qui concerne les impératifs de la réconciliation nationale. À l’issue de la rencontre, M. Karamé a souligné la nécessité de «tourner définitivement la page de la guerre». «Pour atteindre un tel but, a souligné le leader de l’opposition Kataëb, il faut impérativement approuver une amnistie générale (pour libérer le leader des Forces libanaises, Samir Geagea de prison) et favoriser le retour du général Michel Aoun. C’est alors que nous pourrons relancer nos efforts sur le double plan social et économique et œuvrer pour recouvrer la souveraineté du Liban et rétablir l’autonomie de la décision libanaise». M. Karamé a rappelé sur ce plan qu’il existe un lien indissociable entre la conjoncture politique, d’une part, et la prospérité économique et le développement social, d’autre part. «Il est difficile d’aboutir à une prospérité sans une véritable entente nationale et sans le rétablissement de la souveraineté et de l’autonomie de décision libanaise», a déclaré M. Karamé. Interrogé sur les démarches entreprises en vue d’accélérer la réconciliation inter-Kataëb et la réunification du parti, M. Karamé a souligné que «la base Kataëb et l’opinion publique libanaise réclament depuis longtemps la réunification du parti». «De ce fait, a précisé M. Karamé, nous sommes disposés, en tant qu’opposition Kataëb, à fusionner avec le directoire actuel du parti pour réunifier nos rangs. Nous espérons toutefois que certaines ingérences n’empêcheront pas cette opération de réunification des rangs Kataëb. Nous percevons à ce propos certaines ingérences qui se manifestent sur ce plan, mais nous espérons que nul ne s’immiscera plus dans les affaires internes du parti», a conclu M. Karamé.