Communautés - Les habitants de Debel se plaignent - des arrestations auprès de Sfeir -

Une délégation de femmes du village de Debel au Liban-Sud s’est rendue hier à Bkerké pour y rencontrer le patriarche maronite Nasrallah Sfeir. Elles lui ont communiqué leurs doléances sur les «injustices subies par nos maris et nos enfants du fait des arrestations de plus en plus fréquentes». La délégation a précisé que «les arrestations n’épargnent pas les femmes». Mgr Sfeir a relevé que «c’est la première fois que vous formulez de telles plaintes». Il a poursuivi : «Nous déplorons le fait que les hommes soient arrêtés et séquestrés au ministère de la Défense où ils subissent de mauvais traitements. Nous nous insurgeons contre de telles méthodes et notamment contre l’arrestation des femmes à qui des cautions sont demandées. D’où peuvent-elles se procurer l’argent nécessaire ?». «Nous avons souvent demandé à l’État de traiter les habitants du Liban-Sud avec compassion, a ajouté Mgr Sfeir. Mais il semble que les plaintes persistent. Vous nous apprenez également que les vols de voitures vont bon train. Il est nécessaire que la sécurité s’instaure dans les régions sudistes et que le Liban vive en paix. Aucune situation ne dure indéfiniment». Parmi les visiteurs de Bkerké, le député Neematallah Abi Nasr, le président de la Ligue maronite Harès Chehab et l’ancien ministre Chawki Fakhoury. David Satterfield, ambassadeur des États-Unis, aurait dû rencontrer le patriarche à dix heures, mais il a été dans l’impossibilité d’atteindre le patriarcat du fait des intempéries qui ont touché le Kesrouan et particulièrement Bkerké.