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Actualités - CHRONOLOGIES

Au Canada, une politique d’État - pour préserver le passé -

«Notre patrimoine, un présent du passé» est le titre du petit livret qui résume la proposition présentée au ministre de la Culture et des Communications au Québec. Il s’agit en fait d’une politique d’État pour la conservation du patrimoine culturel québécois dont l’étude est nécessaire pour concrétiser le sens de l’identité nationale. «Le patrimoine culturel du Québec est un héritage des différents peuples qui ont habité cette terre au cours des siècles derniers et des groupes d’immigrants qui se sont installés, explique Dr Martine Cardin, professeur à l’Université de Laval. Il faut alors étudier la participation de chaque communauté à la création du patrimoine québécois dont les dimensions structurantes sont la langue, l’histoire qui donne tout son poids au patrimoine et la transmission des connaissances de génération à génération. Le patrimoine, matériel ou immatériel, comprend l’ensemble des savoirs et des savoir-faire d’une collectivité. Afin de mieux étudier leur propre patrimoine, l’Université de Laval a créé l’Ipac, institut sur le patrimoine culturel. La création de cet institut avait pour but de favoriser et d’appuyer le développement des études sur le patrimoine en privilégiant des approches multidisciplinaires. «La numérisation et l’informatisation engendrent des possibilités gigantesques en matière de conservation, d’analyse de conception, de modélisation et de mise en valeur des traces du passé, le virtuel modifie les façons de voir et estompe les distinctions entre le matériel et l’immatériel», souligne Dr Cardin. Le travail à l’Ipac au Québec cerne toutes les formes sous lesquelles un patrimoine est établi. Elles varient alors des espaces industriels, vernaculaires, religieux ou urbains. Les recherches ont été centrées autour d’une usine abandonnée mais son souvenir a été préservé dans un livre grâce à une étude faite en premier lieu avec les ouvrières qui y ont travaillé. Leurs photos et les textes de leurs souvenirs figurent sur ces pages. «L’intérêt d’une recherche sur le patrimoine industriel ou urbain laisse percer de nouveaux enjeux qui appellent des recherches multidisciplinaires et innovatrices. En fait, plus les études sur le patrimoine évoluent, plus ce dernier est connu et sauvegardé. Et la conservation d’un passé que les gens peuvent s’approprier donne une identité à un lieu quelconque. Dans un monde de plus en plus universel, les gens se rattachent à leur patrimoine et ce dernier, de par sa particularité, peut être extrêmement bénéfique. «En terme économique, le patrimoine constitue une ressource de la plus grande importance, précise Dr Cardin. La ville de Québec reçoit environ 5 millions de visiteurs par an et son intérêt tient en grande partie à la vieille ville dont le caractère patrimonial est préservé, utilisé dans des buts touristiques et commerciaux mais tout en étant sauvegardé».
«Notre patrimoine, un présent du passé» est le titre du petit livret qui résume la proposition présentée au ministre de la Culture et des Communications au Québec. Il s’agit en fait d’une politique d’État pour la conservation du patrimoine culturel québécois dont l’étude est nécessaire pour concrétiser le sens de l’identité nationale. «Le patrimoine culturel du Québec...