Avoir des racines c’est se définir - une identité -

Chaque pays, peuple ou ethnie a son patrimoine tangible et intangible. Des droits mais aussi des devoirs se dessinent. Le droit le plus élémentaire consiste à connaître à fond le patrimoine dans sa totalité afin de le sentir et de se l’approprier. Car avoir des racines c’est se définir une identité, se donner une place dans un monde de plus en plus universel. Quant aux devoirs envers le passé, ils se résument tous en une demande de sauvegarde. Le patrimoine n’est la propriété privée de personne, il appartient à tout le monde, il faut le préserver dans son intégralité aux générations futures afin qu’elles y puisent connaissance. Toutefois, l’argent demeure l’obstacle majeur à tout projet de sauvegarde. Ainsi, trouver les fonds nécessaires pour les études du patrimoine dans certains pays du Sud tient de l’irréalisable. Car les gouvernements ont souvent d’autres priorités. Or ces pays sont incontestablement les plus riches en matière de vestiges archéologiques, préhistoriques ou historiques. Par conséquent, leur patrimoine est sérieusement menacé. Heureusement que dans les pays du Nord, le schéma ne se dessine pas de la même sorte. Au Canada ou au Suède, l’État, conscient de l’importance de l’étude et de la préservation du patrimoine, assure les fonds nécessaires pour des projets nationaux ou internationaux. D’ailleurs, les spécialistes de la conservation du patrimoine dans les pays du Sud sont souvent soutenus par leurs collègues des pays du Nord ou du moins, leurs projets sont financés par de grandes universités étrangères. Cette entraide et cet échange sont vitaux pour la survie de toute forme d’héritage dans le monde, car les universités constituent le cadre scientifique de toute mission n’ayant, en principe, pas de portée politique.