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Actualités - CHRONOLOGIE

POURPARLERS DE PAIX - Le tandem Zaher-el-Hassan-Yehya Mahmassani à Damas lundi Le principe de la concomitance jouera à plein sur la question de l'implantation

Le principe de la concomitance des volets libanais et syrien des pourparlers de paix sera mis à contribution pour défendre le point de vue du Liban au sujet de l’implantation des Palestiniens sur son sol, a affirmé hier soir une source officielle à Beyrouth. Ce principe sera examiné au cours d’une réunion de travail conjointe libano-syrienne, la première du genre depuis l’élection d’Ehud Barak, qui se tiendra lundi 2 août à Damas. La réunion a été décidée à la suite d’un entretien téléphonique entre le chef du gouvernement Sélim Hoss et M. Farouk el-Chareh. Il s’agira aussi de la première initiative concrète prise par le Liban dans ce domaine. De nombreuses voix s’étaient élevées, dans les milieux politiques, pour dénoncer la lenteur avec laquelle le gouvernement réagissait à la nouvelle d’une reprise rapide des pourparlers, qui pourrait se produire dès septembre. La réunion du 2 août groupera le secrétaire général du ministère des Affaires étrangères Zafer el-Hassan et le conseiller du chef du gouvernement en matière diplomatique Yehia Mahmassani. Les deux hommes rencontreront à Damas le ministre syrien des AE Farouk el-Chareh. Les milieux de M. Hoss indiquent que le tandem Zafer el-Hassan-Yehya Mahmassani est un «comité technique» chargé de discuter avec M. Chareh de la préparation des dossiers pour les pourparlers bilatéraux. M. Hoss avait indiqué la veille qu’une équipe de travail va être bientôt mise sur pied en prévision de la reprise des pourparlers, et que des «dossiers complets», liés à tout ce qui peut être soulevé, étaient en voie de préparation au ministère des Affaires étrangères. La délégation libanaise aux négociations sera formée ultérieurement, et travaillera sous la supervision de l’équipe de travail et du ministre des Affaires étrangères, avait ajouté M. Hoss. On rappelle qu’en 1991, au moment de l’ouverture des pourparlers libano-israéliens, à Washington, c’est M. Zafer el-Hassan qui avait présidé la première séance de négociations. Il avait ensuite été remplacé par M. Souheil Chammas. Ce dernier est aujourd’hui à la retraite. Avec M. Chareh, l’équipe technique libanaise coordonnera les positions et mettra au point un scénario de négociations possible, assure-t-on de source officielle. Outre un retrait de l’armée israélienne du Liban, conformément à la résolution 425 du Conseil de sécurité de l’Onu, le Liban est intéressé au plus haut point par le problème de l’implantation des Palestiniens. À ce titre, ajoute la source citée, il attend de Damas que le principe de la concomitance joue à plein à ce niveau et que cette question ne revête pas moins d’importance que le retrait du Golan. Le Liban, ajoute-t-on de source officielle, s’en tient à la position qui était la sienne lors des négociations de 1991-1994. Il avait refusé, à l’époque, de participer aux pourparlers multilatéraux tant que des progrès substantiels n’étaient pas enregistrés sur le plan bilatéral, tout comme il refuse catégoriquement l’installation définitive sur son sol des réfugiés palestiniens. Cette politique restera invariable, et le Liban refusera d’aller de l’avant sur le plan multilatéral tant que des progrès ne seront pas enregistrés au sujet du sort final des 400 000 Palestiniens du Liban. Aux dossiers qui s’imposent d’eux-mêmes, le Liban ajouterait ceux des prisonniers libanais en Israël et des indemnités auxquelles il pense avoir droit suite aux multiples agressions israéliennes. La secrétaire d’État américaine Madeleine Albright doit effectuer une tournée dans la région en août, prévoit-on. Pour des raisons de sécurité, ni le Liban ni les territoires autonomes ne figurent explicitement sur son itinéraire, qui comprend officiellement Le Caire, Jérusalem et Damas. Sur un autre plan, des nouvelles de presse font état de la prochaine formation, à Damas, d’un gouvernement que présiderait M. Chareh. Dans ce Cabinet, c’est M. Walid Moallem, actuel ambassadeur de Syrie à Washington, et principal négociateur syrien aux pourparlers de paix de 1991-1994, qui détiendrait le portefeuille de ministre des Affaires étrangères. On rappelle que le Liban et la Syrie, qui ont lié leurs dossiers aux pourparlers bilatéraux, ont participé, entre 1991 et 1994, à 18 rounds de négociation, avec Israël, comptant près de 100 réunions. Le dernier round s’était arrêté en mars 1994 à la suite de l’élection de Benjamin Netanyhahu comme Premier ministre d’Israël.
Le principe de la concomitance des volets libanais et syrien des pourparlers de paix sera mis à contribution pour défendre le point de vue du Liban au sujet de l’implantation des Palestiniens sur son sol, a affirmé hier soir une source officielle à Beyrouth. Ce principe sera examiné au cours d’une réunion de travail conjointe libano-syrienne, la première du genre depuis...