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Actualités - CHRONOLOGIE

OTAN- La presse US parle de conflit entre le commandant des forces alliées en Europe et le Pentagone Le général Clark mis à l'écart

Le chef du Pentagone, William Cohen, a annoncé hier que les États-Unis allaient remplacer le commandant suprême des forces alliés en Europe Wesley Clark par le numéro 2 de l’état-major interarmes américain Joseph Ralston, en se félicitant du travail accompli. Le porte-parole du Pentagone Kenneth Bacon avait auparavant déclaré que la décision d’un remplacement au commandement suprême des forces alliées en Europe n’était pas prise en raison de divergences avec le Pentagone sur la conduite de la guerre menée par l’Otan contre la Yougoslavie, comme l’avait affirmé le Washington Post. «Absolument pas», a assuré M. Bacon. Pour William Cohen et pour le chef d’état-major interarmes américain Hugh Shelton, il est «très clair» que le général Clark «a accompli son travail extrêmement bien dans une période très exigeante», a déclaré le porte-parole du Pentagone. «Il ne s’agit pas d’une question d’insatisfaction», a-t-il ajouté. M. Cohen a «les plus hauts éloges et le plus haut respect pour le travail accompli par le général Clark», a assuré M. Bacon. Le général Clark, 54 ans, un vétéran de la guerre de Vietnam qui avait accédé à ses prestigieuses fonctions de l’Otan en juillet 1997, quittera simplement son poste au terme d’une période de trois ans, a expliqué le porte-parole du Pentagone. Selon le porte-parole de l’Otan, Jamie Shea, son départ ne se fera pas «avant avril-mai» de l’an 2000, dans le cadre «d’une rotation normale». Ce départ avant la fin de l’échéance de trois ans a été expliqué par le secrétaire à la Défense par des «impératifs de calendrier» du successeur. Le mandat actuel du général Ralston expire en février prochain et ce mandat ne pourrait être prolongé que de 60 jours maximum, a précisé M. Cohen. «Je tiens en très haute estime le général Clark et le travail qu’il a fait et je pense que le général Ralston apportera les mêmes talents», a déclaré M. Cohen. «C’est une simple routine, la fin d’un poste», a commenté le général Clark lui-même, hier lors d’une visite en Lituanie. «On sert sous les ordres de son gouvernement, et quand un poste militaire prend fin, il prend fin», a-t-il dit. Le porte-parole de l’Otan a qualifié de «superbe» le travail effectué par le général Clark. «Il a gagné le conflit au Kosovo et il a énormément fait pour promouvoir la paix en Bosnie. Il suffit de voir le nombre de criminels de guerre arrêtés», selon Jamie Shea. Il a également affirmé que le général Clark était un militaire «très apprécié» des ambassadeurs composant le Conseil de l’Otan. Selon la presse américaine, le général Clark était en conflit avec les chefs du Pentagone, y compris le secrétaire à la Défense, en réclamant davantage d’avions et de bombes qu’ils étaient enclins à lui accorder dans la guerre contre la Yougoslavie. Pendant les onze semaines de guerre de l’Otan, du 24 mars au 10 juin 1999, le général américain avait renvoyé dans les cordes tous ceux qui lui demandaient d’opérer une pause dans la campagne aérienne de l’Alliance, réclamant au contraire des moyens supplémentaires pour poursuivre la guerre. «Nous sommes en train de gagner, il (le président yougoslave Slobodan Milosevic) est en train de perdre, et il le sait». Cette phrase, devenue célèbre, le général Clark l’a répétée inlassablement pendant tout le conflit.
Le chef du Pentagone, William Cohen, a annoncé hier que les États-Unis allaient remplacer le commandant suprême des forces alliés en Europe Wesley Clark par le numéro 2 de l’état-major interarmes américain Joseph Ralston, en se félicitant du travail accompli. Le porte-parole du Pentagone Kenneth Bacon avait auparavant déclaré que la décision d’un remplacement au...