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Actualités - CHRONOLOGIE

Progrès sur les Spratlys, inquiétude sur la Corée du Nord

Les pays asiatiques ont clos mercredi à Singapour leur 32e réunion ministérielle annuelle sur un progrès vers une solution de la querelle territoriale brûlante des îles Spratlys et un très ferme avertissement à la Corée du Nord pour ses tirs de missiles balistiques. Les 10 pays de l’Asean ont aussi travaillé à Singapour, dans le cadre du Forum asiatique de sécurité (ARF), avec leurs 12 partenaires de dialogue dont les États-Unis, la Chine, le Japon, la Corée du Sud et la Russie. La Chine a, pour la première fois, confirmé publiquement lors de la conférence de presse finale de hier son accord de principe pour la mise au point d’un «code de conduite» dans la zone des Spratlys (Spratleys), une série d’îlots à l’entrée du détroit stratégique de Malacca que revendiquent en totalité ou en partie six pays d’Asie dont quatre, les Philippines, Brunei, le Vietnam et la Malaisie, sont membres de l’Asean. Les deux autres pays qui ont des prétentions sur la zone sont la Chine et Taïwan. Une brusque montée de tension est intervenue ces dernières semaines quand la marine philippine a envoyé par le fond deux bateaux de pêche chinois dans une zone contestée. Pour le secrétaire d’État américain Madeleine Albright, présente à Singapour pour les travaux de l’ARF, la situation est maintenant devenue «trop grave pour qu’on reste en touche à observer» et doit recevoir une «solution rapide». Le «code de conduite» dont la Chine a pour la première fois accepté le principe doit être peaufiné par l’Asean d’ici la fin de l’année. Il ne se prononcera pas sur les droits de chacun dans la zone mais doit éviter, selon la présidence de la réunion de Singapour, «que des incidents mineurs dégénèrent en affaires graves». Sur la seconde menace à la sécurité régionale, celle des tirs de missiles par la Corée du Nord, plusieurs pays de l’Asean et de l’ARF, en particulier le Japon, la Corée du Sud et les États-Unis, ont exprimé leurs très graves inquiétudes devant la possibilité d’un nouveau tir par Pyongyang. Selon Tokyo, Pyongyang se préparerait à lancer, sans doute vers septembre prochain, un nouveau missile de type Taepodong de portée plus longue que celui lancé en août 1998 au-dessus du Japon et qui s’était abîmé dans l’océan Pacifique, provoquant les protestations des grandes puissances. Un tel tir aurait de «très graves conséquences» s’il avait lieu, a souligné Madeleine Albright tandis que le Japon avertissait par la voix de son ministre des Affaires étrangères Masahiko Komura que la Corée du Nord devrait «payer le prix» si elle allait de l’avant dans son projet. Pour tenter de désamorcer la menace, tous les pays représentés à Singapour ont invité la Corée du Nord, le seul pays asiatique à ne pas en faire partie, à adhérer au Forum asiatique de sécurité. La Corée avait décliné l’offre en 1997. Des problèmes internes à l’Asean mais qui peuvent aussi affecter la sécurité régionale, ceux des disparités entre membres de l’Association élargie à 10 pays depuis cette année, ont été ouvertement reconnus et discutés pour la première fois à Singapour, notamment au cours d’une réunion des ministres en «retraite» sans les membres de leurs délégations. L’Asean rassemble des régimes aussi divers que le gouvernement militaire de Pyongyang et les démocraties turbulentes d’Indonésie ou des Philippines, des pays aussi riches que Singapour ou le Sultanat de Brunei, et aussi pauvres que le Laos ou le Cambodge.
Les pays asiatiques ont clos mercredi à Singapour leur 32e réunion ministérielle annuelle sur un progrès vers une solution de la querelle territoriale brûlante des îles Spratlys et un très ferme avertissement à la Corée du Nord pour ses tirs de missiles balistiques. Les 10 pays de l’Asean ont aussi travaillé à Singapour, dans le cadre du Forum asiatique de sécurité...