M. Albert Moukheiber, président du Rassemblement pour la République et ancien député, a invité hier l’État à libérer les anciens miliciens de l’ALS qui s’étaient livrés aux autorités libanaises, après le retrait de cette milice de Jezzine. Dans une déclaration qu’il a faite hier, M. Moukheiber a noté que «les jeunes de Jezzine qui se sont livrés aux autorités libanaises restent la principale préoccupation du peuple libanais comme de leurs parents». Après avoir souligné que «les gouvernements du Moyen-Orient avancent à grands pas vers la paix», l’ancien député du Metn a constaté qu’au Liban, «l’entente, la raison et la clairvoyance sont interdites». «Je dis cela à la lumière des faits relevés : la Syrie libère les prisonniers et se félicite de la paix à venir. Au Liban, en revanche, on refuse de relâcher ceux qui s’étaient rendus de leur plein gré. On note l’absence de toute volonté réelle et rapide de supprimer tous les obstacles qui se posent devant la paix, dont les obstacles psychologiques, tels que la libération des jeunes miliciens de Jezzine, en dépit des nombreux messages, dont celui du nonce apostolique». M. Moukheiber s’est demandé si l’État libanais a pris connaissance des propos de Mgr Antonio Maria Véglio, «qui, s’adressant aux habitants de Jezzine en juillet dernier, déclarait qu’il est du devoir du pouvoir de les protéger parce que la paix véritable est instituée à travers le développement et la préservation des droits de l’homme».