RESSOURCES HYDRAULIQUES - Ahmed Karamé conteste la bonne exécution des travaux Nouvelle station de pompage à Tripoli

Une nouvelle station de pompage d’eau alimentant Tripoli à partir de la source d’Abou Halka a été inaugurée samedi par le ministre des Ressources hydrauliques et électriques Sleiman Traboulsi. M. Traboulsi a affirmé que cette station contribuerait à refaire de Tripoli «le paradis que méritent ces habitants». Cependant, la station «aurait cessé de fonctionner 45 minutes après son inauguration», selon le député Ahmed Karamé. M. Karamé, qui a refusé d’assister à la cérémonie, a critiqué le «déplacement dérisoire du ministre qui s’est contenté de presser un bouton, de signer et de prononcer de belles paroles au sujet d’une Tripoli paradisiaque». Le député a également exprimé sa consternation devant «la négligence des autorités publiques quant aux problèmes des Tripolitains, notamment celui de l’eau». Contacté par L’Orient-Le Jour, le ministre des Ressources hydrauliques et électriques a déclaré en réponse aux reproches de M. Karamé que «le fonctionnement d’une station de pompage d’eau potable n’était pas du folklore, mais prendrait au contraire du temps et du Travail. Je souhaite autant que M. Karamé que le problème de l’eau soit résolu et que Tripoli ait à nouveau la place nationale qu’elle mérite», a affirmé M. Traboulsi. «C’est pour cette raison que nous avons prévu, en collaboration avec le CDR et grâce à un prêt européen, divers programmes relatifs, entres autres, au remplacement des vieilles canalisations d’eau de la ville», a t-il poursuivi. Approvisionnement de Beyrouth en eau potable Le ministre a enfin estimé que M. Karamé était «mal informé» avant d’assurer à L’Orient-Le Jour que la station était «tout à fait apte à fonctionner». Le directeur général de l’Office des eaux de Beyrouth, M. Rizk Freyha, a informé le Premier ministre, M. Sélim Hoss, des derniers préparatifs pour les projets de drainage des fleuves Awali et Nahr el-Kalb. Le coût des deux projets, qui devraient assurer l’alimentation des Beyrouthins en eau potable, s’élève à 180 millions de dollars pour le premier et 90 millions de dollars pour le second. M. Freyha a indiqué que les besoins des habitants de Beyrouth en eau potable étaient d’environ 390 000 m3/jour.