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Actualités - CHRONOLOGIE

DÉVELOPPEMENT - José Maria Aznar mardi prochain à Beyrouth Liban-Espagne : une coopération à plusieurs volets

Le chef du gouvernement espagnol José Maria Aznar est attendu mardi soir à Beyrouth dans le cadre d’une visite de vingt-quatre heures au Liban au terme d’une tournée régionale qui l’aura conduit en Syrie puis en Jordanie. Il sera accompagné par le secrétaire d’État aux Affaires étrangères à l’Union européenne, Ramon de Miguel, le secrétaire d’État au Commerce Mme Elena Pisonero, le secrétaire d’État aux Communications Pedro Antonio Martin Marin, ainsi que par une délégation de quarante-cinq hommes d’affaires espagnols. Au cours de cette visite, le responsable espagnol s’entretiendra avec le président de la République le général Émile Lahoud, le chef du gouvernement Sélim Hoss et le chef du Législatif Nabih Berry. Cette visite revêt un double caractère politique et économique. Sur le plan politique, elle s’inscrit dans le cadre des efforts déployés par l’Espagne pour réactiver le processus de paix au Proche-Orient. Cette visite, rappelle-t-on, intervient dans le prolongement d’une tournée du responsable espagnol qui l’avait mené au début de l’année en Palestine, en Israël et en Égypte. «L’Espagne, qui se tient aux côtés du Liban indépendamment du changement des hommes au pouvoir, souhaite contribuer à renforcer la stabilité politique et économique dans le pays des Cèdres», affirme Mariano Garcia Munoz, ambassadeur d’Espagne au Liban, avant de souligner «qu’il est encore prématuré de juger un gouvernement sept mois après sa formation et son accession au pouvoir». L’assistance espagnole En réponse à une question, le diplomate espagnol a réaffirmé que son pays est attaché à la souveraineté du Liban et que si les parties concernées le souhaitent, l’Espagne pourra accueillir une conférence Madrid II. Le bref séjour du chef du gouvernement espagnol sera marqué par la signature d’un protocole financier d’un montant de 105 millions de dollars. Ce prêt est échelonné sur une période de trente ans avec un taux d’intérêt de 1 % et un délai de grâce de dix ans. Cinq des 105 millions de dollars seront accordés à titre de don par l’Espagne pour le financement d’études de faisabilité de projets de développement qu’il revient au gouvernement libanais de définir. La validité du protocole financier s’étendra jusqu’à l’an 2001. Un protocole similaire signé, rappelle-t-on, par l’ancien chef du gouvernement Rafic Hariri en juillet 1997 lors de sa visite en Espagne, est venu à expiration en juin dernier sans que les crédits octroyés dans ce cadre n’aient été utilisés. La mise en œuvre de ce protocole financier avait buté sur l’identification des projets à financer notamment dans le domaine des télécommunications. Par ailleurs, un accord de coopération sera conclu entre le ministère de l’Économie, du Commerce et de l’Industrie représenté par le ministre Nasser Saïdi et le ministère pour le Commerce et l’Industrie du royaume d’Espagne représenté par le ministre d’État Mme Elena Pisonero. Cet accord prévoit notamment une coopération au niveau de la diversification de la production locale destinée à l’exportation et de l’échange des données entre les directions douanières des deux pays. Dans le même temps, un autre accord sera signé entre le ministre Saïdi et des représentants de l’Institut espagnol du Commerce extérieur pour la mise en œuvre d’un programme de formation aux techniques de marketing pour la promotion des échanges commerciaux entre le Liban et l’Espagne. Il est à signaler par ailleurs qu’un protocole de coopération industrielle est à l’étude en ce moment et devrait être finalisé et signé d’ici octobre. Ce projet de protocole a été élaboré à la suite de la visite les 8 et 9 juin dernier à Madrid du ministre Saïdi et d’une délégation représentant les différents secteurs économiques dans les pays. Ce projet prévoit a priori la mise au point d’un système de microcrédits financés par l’Espagne et destinés aux petites et moyennes entreprises. Ce programme sera dirigé par l’Agence espagnole de coopération internationale du ministère des Affaires étrangères. Ce projet est d’autant plus important qu’à l’instar de la Cofas en France et de la Sace en Italie, l’Institut espagnol d’assurance des crédits destinés aux PME a repris son activité au Liban, depuis juin dernier, en garantissant les investissements espagnols au Liban à concurrence de 250 millions de dollars par an. La visite au Liban du président du gouvernement espagnol sera marquée également par l’inauguration du bureau économique et commercial de l’ambassade d’Espagne situé à Tabaris. Ce bureau sera dirigé par le conseiller économique M. Varala qui était en charge du bureau économique de Damas. Dans le domaine du tourisme, il faut noter que le Liban et l’Espagne sont liés depuis 1963 par un accord de coopération et d’assistance technique. Le gouvernement espagnol est par ailleurs dans l’attente de la ratification par le gouvernement libanais de l’accord de coopération culturelle, scientifique et technique signé entre les deux pays en 1996.Enfin, rappelle-t-on, d’après les données publiées par la direction générale espagnole des douanes, l’Espagne occupe la onzième place parmi les pays fournisseurs du Liban. En 1998, la valeur des exportations espagnoles vers le Liban a atteint 163 millions de dollars.
Le chef du gouvernement espagnol José Maria Aznar est attendu mardi soir à Beyrouth dans le cadre d’une visite de vingt-quatre heures au Liban au terme d’une tournée régionale qui l’aura conduit en Syrie puis en Jordanie. Il sera accompagné par le secrétaire d’État aux Affaires étrangères à l’Union européenne, Ramon de Miguel, le secrétaire d’État au Commerce...