Ferzli : Les réserves or se rapportent à la sécurité politique

En cours de réunion, une discussion s’engage entre le député Gebran Tok et le vice-président de la Chambre, M. Élie Ferzli, qui dirige à un moment donné la réunion parlementaire en remplacement de M. Berry. M. Tok, qui met l’accent sur la crise socio-économique et propose une série de solutions susceptibles de dynamiser l’activité économique, suggère au gouvernement d’échanger les réserves d’or contre des bons du Trésor. Mais M. Ferzli l’interrompt pour souligner que «la question de l’or est liée à la sécurité politique dans le pays et à notre système politique». Le député tente d’expliquer son point de vue, mais M. Ferzli l’empêche de poursuivre : «Le fait de ne pas toucher à l’or est une décision politique. Il ne s’agit pas d’une opération commerciale». Selon lui, c’est l’autorité politique qui décide de ce qu’elle doit faire des réserves d’or du Liban. Son argumentation pousse M. Tok à s’interroger sur le rôle de la Banque du Liban dans ce domaine. La discussion s’arrête là et le député de Bcharré insiste de nouveau sur la nécessité d’échanger les réserves d’or contre des bons du Trésor en soulignant que ce métal perd de sa valeur dans le monde entier. Rappelons que le chef du gouvernement avait annoncé, consécutivement à la chute de la valeur de l’or dans le monde, qu’il n’était pas question de toucher à l’or en réserve alors que le gouverneur de la Banque du Liban s’est déclaré pour l’abrogation de la loi de 1986 interdisant à l’État ou à la BDL de disposer de l’or.