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Actualités - CHRONOLOGIE

Dalloul : Vivons-nous au sein d'un système où tout est sur commande ?

Bien que la réunion soit consacrée au débat budgétaire, les orateurs abordent des sujets politiques. M. Robert Ghanem met en garde l’opposition contre «toute tentative d’entraver le processus de changement, sous prétexte de vouloir faire face aux pratiques du gouvernement». Il reconnaît que certaines «décisions ou nominations ainsi que (l’ouverture de) certains dossiers ont paru comme si elles étaient arbitraires et sélectives», mettant en garde contre «la politique des deux poids deux mesures» . M. Ghanem juge inadmissible que «des personnes paient le prix» de la décision «de ne pas exiger de comptes de certains (responsables) qui détenaient le pouvoir exécutif». Le discours politique de M. Robert Ghanem est plutôt modéré, contrairement à celui de MM. Dalloul et Tchoukhadarian. Les deux, proches de M. Hariri, se déchaînent contre le gouvernement estimant que la crise socio-économique s’est exacerbée sous son mandat. Selon M. Dalloul, «la situation politique affecte l’économie chancelante du pays». S’il se félicite de la position de l’Exécutif face aux récentes attaques israéliennes, M. Dalloul n’en pense pas moins que le gouvernement «ne fait rien pour réduire la tension politique sur le plan intérieur». Il fait état dans ce cadre de «l’absence d’un dialogue national au sein des institutions de l’État et notamment du Conseil des ministres dont la composition ne tient même pas compte des forces politiques qui forment la société libanaise». M. Dalloul rappelle l’épisode du communiqué anti-Hariri publié par l’Ani et reproche vivement à M. Hoss d’avoir omis de révéler l’identité de son mystérieux auteur. Il accuse le gouvernement d’avoir lancé l’opération de réforme administrative «dans un esprit vindicatif», de vouloir «miner le front intérieur» et de «cautionner le court-circuitage des institutions de l’État». M. Dalloul s’adresse ensuite au président de la Chambre pour réclamer la convocation d’une réunion parlementaire «qui sera consacrée à l’explication, une fois pour toutes, de certains articles de la Constitution qu’on essaie de fouler aux pieds et notamment les articles relatifs à la levée de l’immunité des députés et des ministres». Le député évoque l’arrestation de l’ancien mohafez de Beyrouth, M. Nicolas Saba, sans le nommer et demande à savoir si le chef du gouvernement a «examiné le dossier qui a valu (à M. Saba) d’être arrêté» et s’il l’avait «trouvé convaincant». «A-t-il transmis le dossier aux autorités compétentes pour qu’elles formulent un avis ou vivons-nous désormais au sein d’un système où tout est sur commande : les études et les instructions, ce qui met en péril la justice ?», déclare-t-il. M. Tchoukhadarian exprime une série de griefs contre le gouvernement mettant l’accent sur «l’exacerbation de la crise économique», et soulignant «l’ampleur de l’émigration des forces productives et des cerveaux». Il demande à savoir ce que le gouvernement fait pour résoudre ces problèmes «et pour venir à bout de la corruption qui continue de sévir au sein de l’Administration». Le député se demande si le gouvernement a l’intention d’acheter des Canadair pour lutter contre les incendies de forêt et s’il envisage toujours d’installer des stations de traitement des eaux usées. Il se prononce en faveur de l’abolition du service du drapeau, proposition à laquelle M. Berry s’oppose farouchement. D’autres parlementaires évoquent des sujets divers. M. Ibrahim Bayan s’arrête longuement sur les problèmes de l’enseignement et des difficultés socio-économiques des enseignants. M. Wajih Baarini met en garde contre «les visées israéliennes» au Liban.
Bien que la réunion soit consacrée au débat budgétaire, les orateurs abordent des sujets politiques. M. Robert Ghanem met en garde l’opposition contre «toute tentative d’entraver le processus de changement, sous prétexte de vouloir faire face aux pratiques du gouvernement». Il reconnaît que certaines «décisions ou nominations ainsi que (l’ouverture de) certains dossiers...